TAAKE – Et Hav Av Avstrand
Sortie le 1er septembre 2023
Dark Essence Records
Dark Essence Records
Le légendaire Taake revient enfin dans l’actualité en termes de sortie discographique. Qu’on se le dise. Pour rappel le one man band est né en 1995 dans le sillage du précédent projet intitulé Thule. Ce dernier fut créé deux ans auparavant.
Alors bien sûr on remarque d’emblée grâce au livret qu’il s’agit en fait du trentième anniversaire de l’entité norvégienne. Au dos du CD on retrouve comme à l’accoutumée la bannière TNBM. En outre on constate que les paroles demeurent toujours dans la langue maternelle de son créateur. Nous voilà rassurés : les éléments nordiques sont donc bien présents et la formation ne compte pas suivre une quelconque mode.
Le ton est donc donné quant aux intentions de base.
Alors bien sûr on remarque d’emblée grâce au livret qu’il s’agit en fait du trentième anniversaire de l’entité norvégienne. Au dos du CD on retrouve comme à l’accoutumée la bannière TNBM. En outre on constate que les paroles demeurent toujours dans la langue maternelle de son créateur. Nous voilà rassurés : les éléments nordiques sont donc bien présents et la formation ne compte pas suivre une quelconque mode.
Le ton est donc donné quant aux intentions de base.
True Norwegian Black Metal rules.
On s’attend alors à retrouver ce Black Metal agressif, mélancolique, sans claviers, et sans compromis avec un rapport direct avec les premiers groupes du style et les mélodies typées folk scandinaves. Et on peut se remémorer que les trois premiers albums qui constituent une trilogie sont une pierre angulaire du Black Metal norvégien car ils proposent leur propre vision du genre. Et ils étaient dotés d’une production estampillée Grieghallen sous la houlette de Pytten.
Ce lieu avait accueilli Burzum, Enslaved, Mayhem, Immortal, Emperor entre autres. La suite de la discographie est aussi de très bonne facture : songeons simplement à l’album éponyme de 2008 et à « Noregs Vaapen » de 2011. Il y aurait juste le « Stridents Hus » de 2014 un poil moins inspiré mais honorable tout de même.
Ce lieu avait accueilli Burzum, Enslaved, Mayhem, Immortal, Emperor entre autres. La suite de la discographie est aussi de très bonne facture : songeons simplement à l’album éponyme de 2008 et à « Noregs Vaapen » de 2011. Il y aurait juste le « Stridents Hus » de 2014 un poil moins inspiré mais honorable tout de même.
Une production fidèle aux standards du groupe.
Quelques jours avant la sortie officielle du nouvel album « Et Hav Av Avstrand » Hoest nous offrait un single percutant à souhait : « Et Uhyre Av En Kniv« .
L’atmosphère de cette piste est excellente et on peut noter qu’à la fin les deux dernières minutes de cette piste s’apparente à une outro qui finit de façon bruitiste. La parution de ce morceau fut actée le 15 juin. Il est primordial de rappeler que notre homme orchestre joue de tous les instruments ici. Ce huitième opus succède à l’excellent « Kong Vinter » paru en novembre 2017. Et il s’agit de mentionner aussi trois splits avec Whoredom Rife, Deathcult et Helheim durant les années 2020 et 2021 pour patienter ainsi qu’une compilation « Avvik » parue deux ans auparavant.
L’atmosphère de cette piste est excellente et on peut noter qu’à la fin les deux dernières minutes de cette piste s’apparente à une outro qui finit de façon bruitiste. La parution de ce morceau fut actée le 15 juin. Il est primordial de rappeler que notre homme orchestre joue de tous les instruments ici. Ce huitième opus succède à l’excellent « Kong Vinter » paru en novembre 2017. Et il s’agit de mentionner aussi trois splits avec Whoredom Rife, Deathcult et Helheim durant les années 2020 et 2021 pour patienter ainsi qu’une compilation « Avvik » parue deux ans auparavant.
True Norwegian Black Metal rules
Le format de ce nouveau disque a de quoi surprendre de prime abord lorsqu’on a l’objet dans les mains. Il contient quatre morceaux pour une durée de quarante deux minutes. Il ne se compose pas de sept pistes comme le voudrait la tradition.
Enfin il a aussi cassé le cycle des albums tous les trois ans. On retrouve d’emblée dès les premières notes cette atmosphère propre aux productions du début des années 90 à savoir ce son old-school. La production reste donc fidèle aux standards du groupe. Elle est à ce sujet le fruit de l’indétrônable Bjoernar E. Nilsen au Conclave Studio. Et elle possède ce côté cru, fiévreux, mouvementé et trépidant. Ce dernier aspect est dû à la sonorité de la batterie qui sait donner du groove quand c’est nécessaire comme sur la deuxième piste « Utarmede Grever« .
Quant au mastering il s’agit de nommer Herbrand Larsen d’Earshot Studio. L’album a été réalisé pour la petite histoire à cheval sur 2022 et cette année. Sa sortie est prévue pour le premier septembre via le label Dark Essence Records histoire de bien commencer la rentrée pour le label de Bergen.
L’ouverture se fait avec « Denne Forblaaste Ruin En Bro« . Cette piste sait se poser grâce à ce riff et on ne peut s’empêcher de penser à cet aspect brumeux et nocturne de la musique de Hoest.
la musique de la formation de Bergen ne s’est pas adoucie
Les riffs savent apporter des nuances comme des sauts d’humeur et ils s’avèrent bien mélodiques dans l’âme voire presque progressifs par instant. Le souffle épique de ce morceau est indéniable et appréciable. La deuxième piste « Utarmede Gruver » est dotée de riffs glaciaux et présente un côté lugubre grâce à un rythme mid-tempo bien senti.
« Gid Sprakk Vi » démarre pied au plancher avec ce chant macabre caractéristique de la musique de Taake et sait apporter un ralentissement en fin de morceau sur ses trente dernières secondes sur des bruits assez inquiétants. Les vocaux sont d’ailleurs toujours aussi dévastateurs, foudroyants et semblant être l’expression d’une force de destruction. La clôture de ce nouveau longue durée s’effectue avec le single et là on finit sur des sonorités typées bruitistes.
« Gid Sprakk Vi » démarre pied au plancher avec ce chant macabre caractéristique de la musique de Taake et sait apporter un ralentissement en fin de morceau sur ses trente dernières secondes sur des bruits assez inquiétants. Les vocaux sont d’ailleurs toujours aussi dévastateurs, foudroyants et semblant être l’expression d’une force de destruction. La clôture de ce nouveau longue durée s’effectue avec le single et là on finit sur des sonorités typées bruitistes.
Toujours aussi mélancolique, épique et créative la musique de la formation de Bergen ne s’est pas adoucie. Cette pause plus longue entre les albums lui a bien servi. En effet Taake nous propose des morceaux mémorables et intenses. En définitive c’est un album parfait pour l’écoute en automne qui arrive. D’ailleurs pour le souvenir Hoest signifie automne.
La boucle est bouclée pourrait-on dire ? A voir aussi lors de leurs prochains concerts d’ailleurs. Un dernier mot sur la couverture de l’album : elle est sobre et présente une photographie de notre norvégien. Elle indique que sa musique sombre au demeurant va nous parler et cela de manière très directe. True Norwegian Black Metal rules c’est certain.
Tracks
Denne Forblaaste Ruin Av En Bro
Utarmede Gruver
Gid Sprakk Vi
Et Uhyre Av En Kniv
