UNCLE ACID & THE DEADBEATS – The Night Creeper
Sortie le 4 septembre 2015 sur Rise Above Records
Dean Millar – basse
Itamar Rubinger – batterie
Yotam Rubinger – guitare, chœurs
K.R. Starrs (alias Uncle Acid) – guitare lead, chant
Le virage amorcé par UNCLE ACID & THE DEADBEATS avec Mind Control, le précèdent opus, s’accentue sur ce dernier méfait. Le quartet britannique nous livre ici une galette sombre et résolument heavy, semblant définitivement tourner le dos au psychédélisme loufoque des sixties que l’on pouvait trouver sur Blood Lust et leur 1er LP.
Ce The Night Creeper reste malgré tout un album au grain particulier, dont seuls les anglais ont le secret. Il est indéniable que le public de Mind Control y retrouvera ses petits, avec assez peu de changements quant à la ligne d’écriture. Kevin Starrs et sa bande nous livrent ici 54 minutes de heavy relativement classique au doux parfum d’antan.
Vous l’aurez compris, je reste quand même sur ma faim avec ce quatrième album d’UNCLE ACID. Ce que j’avais vraiment apprécié avec Blood Lust, c’était cette folie psychédélique et bien borderline qui habitait cette galette. Sur Mind Control déjà, le groupe avait pris une direction plus « sérieuse », livrant des compos beaucoup moins risquées. Avec ce quatrième opus les gus s’installent dans une sorte de bis repetita, ni moins bon, ni meilleur que le précèdent.
C’est assez paradoxal en fait : il y a de très bons moments sur cet album. Comme son ouverture sur Waiting for Blood qui laisse présager une suite plutôt bonne mais qui tombe dès l’écoute de Murder Night et qui laisse insatisfait.
Attention, il y a tout de même quelques bons moments sur ce The Night Creepe,r comme l’inspiré Melody Lane avec ses riffs entêtants et son refrain catchy. Inside aussi à retenu mon attention, avec sa fin abrupte et sa ligne de basse granuleuse.
L’orchestral Slow Death est intéressant, avec son univers bien noir et son ambiance old school. La production est parfaite, jusqu’au souffle et au craquement du vinyle, on se laisse glisser aisément dans les 70’s.
Voici donc un jugement plutôt mitigé pour moi, car Kevin Starrs et sa bande m’ont habitué à beaucoup mieux. Ils me laissent cette désagréable impression de s’être installés dans une espèce de routine pour, au final, accoucher d’un album en demi-teinte et manquant d’inspiration.
The Night Creeper n’en reste pas moins un bon album pour les fans d’une certaine époque, avec son grain si particulier. Nul doute qu’il trouvera son public, mais aussi en perdra probablement une partie. Dommage, j’ai vraiment adoré les compos de UNCLE ACID & THE DEADBEATS sur les précédents opus, pris une claque en live avec leur passage en première partie de Black Sabbath en décembre 2013 à Paris, mais ce dernier méfait me laisse indéniablement sur ma faim.
Les doomeux seront en tournée européenne à partir d’octobre, avec 4 dates française