Among The Living
Interview

Entretien avec Emile, chanteur de BEYOND THE STYX

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Nous nous sommes entretenu avec Emile, hurleur et frontman de BEYOND THE STYX pour parler de la sortie de leur dernier album “Sentence“.

 

Comment avez-vous vécu votre période covid ? et cela a-t-il eu un impact sur la sortie de l’album ?

  • Alors déjà on a traversé le covid vivants ! on n’a pas eu de grands malades même si plusieurs d’entre nous l’ont eu. Mais psychologiquement ça a été difficile et ça n’a pas été vécu de la même façon par tout le monde. Moi par exemple j’ai très mal vécu la première vague, peut-être car je pensais déjà qu’il y en aurait plusieurs.
    Adrien, le batteur, ça a plutôt été la 3ème vague, alors qu’il avait tout bien traversé avant. Comme quoi nous sommes tous différents.
    Concernant l’album, ça a été un frein surtout vers la fin car on a la chance d’avoir notre propre local de répétition donc on a pu s’organiser. Mais le dernier titre c’était pendant le confinement donc compliqué en visio.

Donc vous êtes plutôt en mode répétitions « à l’ancienne », c’est-à-dire tous ensemble ?

  • Oui car on se considère comme un groupe de live et on est sans concession quand on travaille ensemble dans le sens où les rythmes doivent plaire à tout le groupe.

Le covid a-t-il eu un impact sur les thèmes de certains morceaux ?

  • En fait on avait déjà 3 titres dont 2 sont présents sur l’album, avec des thèmes d’actualité. Mais le fait d’être noyé par la vague médiatique a fait que l’on n’a pas pu faire abstraction de ça. J’ai quand même traité de sujets plus larges, sur le plan économique et sociologique par exemple. Le thème de la solitude également, auquel je n’aurais pas forcément pensé avant.

Sur cet album, il n’y a pas de titre en français. Pourquoi ?

  • C’est une volonté. Le français c’est trop s’exposer pour moi. Il faudrait plus de lyricisme je pense mais ma voix ne s’y prête pas. On a besoin d’appui fort et la langue la plus tonique à ce niveau là pour moi c’est l’anglais.

Niveau label, vous êtes toujours chez Diorama Records. Pourquoi ce choix ?

  • C’est une rencontre hasardeuse à la base. Mon cœur bat en Orient depuis longtemps. L’Indonésie fait partie des pays où j’aimerais aller tourner, tout comme le Japon d’ailleurs. C’est surement le seul pays au monde où le Président peut dire ouvertement qu’il aime le métal alors que sur le plan religieux ils sont en majorité musulmans. Mais c’est un pays où le rock a une place, le métal a une place. Sur le plan financier c’est un label qui n’apporte rien de spécial mais sur le plan humain, je trouve qu’il y a un vrai message.
    On a aussi un projet avec une association qui milite et est en parrainage sur le traitement des déchets en Indonésie. On va jouer bientôt à Nantes avec eux.

Vous êtes écoutés là-bas (en Indonésie) ?

  • Oui mais en quelle proportion je ne peux pas te dire. C’est différent là-bas. Mais le label a sorti une cinquantaine de cassettes de notre album qu’ils ont vendues en un an et c’est du coup eux qui nous ont recontactés.

BEYOND THE STYX – Sentence

Aujourd’hui on ne s’autorise plus grand chose et pour ma part, je le regrette.

 

Ce dernier album a-t-il été mixé aux Etats-Unis comme les 2 précédents ?

  • Christian qui vient d’à côté de Montréal est venu au studio enregistrer avec nous puis est aller mixer et remasteriser au Canada. En fait on a voulu travailler avec une seule et même personne. Sinon on ne s’y retrouve pas forcément. Et il n’y avait pas le décalage de la langue ni de la culture aussi quelque part. Là les conditions étaient plus propres à ce que l’on est.

Vous avez 3 titres avec des invités. Comment s’est passée cette collaboration ? vous les connaissiez ?

  • On n’en avait pas parlé et ça s’est fait au feeling. Comme on est intègre, on rencontre des gens et ça se fait comme ça. Les invitations se font suite à des rencontres préalables. Ce qui est important pour moi c’est aussi de pouvoir rendre réalisable ce featuring sur scène.

Créez-vous vos morceaux en vous demandant ce que ça va rendre sur scène ?

  • Bonne question ! En termes de ressenti, oui. C’est pour ça que l’on veut que les riffs plaisent à l’ensemble du groupe.

Je trouve que l’on sent que vous composez live, avec un côté organique. D’où ma question précédente.

  • Oui tout à fait ! Même si aujourd’hui certains concerts sont à mon goût trop millimétrés, du fait de questions de sécurité aussi. Avant il n’y avait pas de crash barrières et c’était le chaos ! et c’est ça qui était génial. Aujourd’hui on ne s’autorise plus grand chose et pour ma part, je le regrette.

On a hâte de pouvoir rejouer sur scène !

Concernant votre image, comment la gérez-vous ?

  • Alors là, ça me rend fou car j’y passe énormément de temps. Le plus important pour moi est d’être en lien avec notre public car ils nous donnent beaucoup et on doit le leur rendre. On essaie de répondre au maximum aux demandes de type dédicaces etc. Ne pas se satisfaire de la communication dite moderne.

Lors d’une précédente interview il y a quelques années, vous aviez dit « un membre = un vote pour les compositions ». C’est toujours vrai aujourd’hui ?

  • Oui bien sûr ! Toujours à 4/5 au moins. On part du principe qu’il faut qu’il y ait une majorité. Mais de celle de la République en marche… Je veux qu’il y ait du contraste donc c’est tout ou rien. Mais sur cet album je dois avouer qu’il y a eu une belle osmose et que l’on n’a pas eu de soucis rapport à cela. Même si je peux être très chiant sur certains riffs (rires)

Justement qu’elle est votre évolution depuis le dernier album ? que devient Beyond The Styx dans le temps ?

  • J’ai envie de reprendre tes propres termes et de dire que notre musique aspire toujours à pouvoir être Live. On a beaucoup misé sur la rythmique car on en avait envie. On a un son qui évolue avec nous. On ne veut pas un son digital mais un son analogique. C’est très important pour nous. On est féru de la chaleur des lampes. On veut quelque chose de chaud.

Peut-on dire que Beyond The Styx c’est du Hardcore composé par des métal heads ?

  • Oui ! c’est tout à fait ca ! Complètement !

Et sinon, comme pour le dernier album, vous aviez composé 12 titres mais gardé que 10 ?

  • (rires) Oui c’est vrai !

Et pour finir, en termes de tournées ?

  • Alors oui on a des dates mais étant donnée la situation sanitaire et comme chat échaudé craint l’eau froide, on appréhende toujours un changeent de situation. Donc on va les annoncer car on en a une bonne quinzaine mais on attend encore un peu.
    Je remercie d’ailleurs les associations qui nous font encore confiance. Les dates sont principalement en France, et 2 à l’étranger, en République Tchèque et en Belgique. Et une realize party le 12 mars à Tours au Bateau Ivre.
    On a hâte de pouvoir rejouer sur scène !

Ton dernier album coup de cœur ?

  • Alors bien sûr il y en a plusieurs mais je dirai quand même Cattle Decapitation qui s’appelle Death Atlas. Cet album, c’est un bijou ! Ça a été mon relai pendant tout le confinement.

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