Salut les gars, première interview pour le webzine “ Among the living”. On est donc réuni aujourd’hui pour parler, entre autre, de la sortie de votre 4eme et dernier opus, Bloody jane’s shore. Avant de commencer l’avalanche d’interview, merci de vous présenter et de présenter le groupe. Comment vous êtes-vous rencontré ? Comment est venu le nom du groupe ?
Moi c’est Romain, je m’occupe des guitares Lead, Greg guitare /chant, Alex à la basse et Morgan à la batterie. Pour l’histoire du groupe, voilà comment tout a commencé. Greg et moi étions au lycée ensemble et qui voulait absolument faire un groupe avec moi mais moi je ne voulais pas car je trouvais qu’il était trop nul (rires). Nous sommes donc allé jusqu’au BAC ensemble et nous l’avons eu et le soir même, juste après l’annonce des résultats, j’étais sacrément ivre et Greg, accompagné d’un pote à moi, en ont profité pour me faire signer un papier m’engageant à faire un groupe avec eux, donc bon, lorsque je suis redevenu sobre je me suis dit « Allez ok, pourquoi pas ? ».On a chopé Alex et Morgan sur Internet, par petites annonces. Et ça fait 6 ans que nous sommes ensemble, sans changement de line up !Concernant le nom du groupe, on avait déjà trouvé le Wild, mais tout seul c’était un peu nul, alors nous sommes allé sur un site internet qui te donne des associations de noms assez cools en fonction du premier mot que tu mets dessus. Évidemment j’ai totalement oublié le nom de ce site ! Dans la longue liste proposée avec « Wild », nous sommes tombés sur Dawn et on a tous accroché sur le Wild Dawn ! On pensait que c’était le couché alors que Dawn ça veut dire le crépuscule ! Oui on était bien nul en Anglais à cette époque…Cela fait 6 ans que nous sommes ensemble, ce qui parait fou pour la plupart des gens quand on voit le train auquel vont les choses, mais on est sur la même longueur d’onde musicalement et humainement donc, puisque ça se passe bien, pourquoi changer ?
Question routinière mais toujours aussi importante pour appréhender votre musique : Quelles sont vos influences musicales ?
Très variées ! On essaye de ne pas se cloisonner à un seul style, d’ailleurs au travers de nos albums on a essayé pas mal de choses. Au niveau des gros calibres on aime forcement des groupes comme AC/DC, Metallica ou encore Black Label Society, et sinon des groupes comme Spiritual Beggars ou Wolfmother, Deep Purple, Gojira. Ce melting pot entre nous fais que ça fonctionne plutôt bien !
Puis-je dire, sans me tromper, que votre musique se situe au croisement du rock n roll et du stoner, éventuellement dans la trace de groupes comme Monster Truck, Truckfighter et autres ?
Oui tu peux clairement dire ça ! (rires)
Comment le prenez-vous si je vous dis que j’ai trouvé, dans cet opus, des choses qui m’ont fait penser à du Headcharger ? Vous sentez vous proche de ce combo de quelque manière que ce soit ?
Pour être franc, je n’ai pas beaucoup écouté Headcharger, mais quand j’ai écouté leur dernier album je l’ai trouvé bon. Je pense qu’il y a un revival un peu 70 de manière générale, on revient tous aux fondamentaux.
Parlons donc un peu de cet album !! Combien de temps avez-vous mis pour le composer ?
On a mis une petite année…plutôt 6 mois
D’ailleurs comment fonctionne la composition dans votre groupe ? Etes-vous plutôt jam ou compo a la maison ? Qui fait quoi dans le groupe ?
En 4 opus je peux te dire qu’on a essayé pas mal de choses mais généralement je ramène souvent pas mal de choses et on fait tourner. Parfois j’arrive avec à peu près tous et chacun apporte sa pierre. La chose importante c’est que chacun ramène sa patte, pour faire un vrai travail de groupe. On n’est pas dans Megadeth, avec un Dave Mustaine qui dit « toi tu joues comme ça, toi tu fais ça, et toi tu fais ça «Si quelqu’un a une compo, tout le monde essaye de broder autour. Chacun ramène des choses de son instrument. On a aussi essayé un truc différent, c’est d’essayer d’écrire les paroles avant la mélodie.Ca a fonctionné par le passé mais c’est un peu plus compliqué. Mais c’est intéressant car tu dois adapter ta mélodie au Mood de la chanson, c’est vraiment intéressant et technique…
Combien de temps avez-vous mis pour l’enregistrer et surtout où l’avez-vous enregistré ?
On l’enregistré en 15 jours dans notre propre studio, avec un pote ingé son. On venait un peu quand on voulait, c’était assez confort.
Du coup, puisque vous avez fait ça « à la maison », quel est ton sentiment par rapport aux Home productions actuelles ? Y a-t-il à ton sens, encore une énorme différence entre le home studio et les gros studios pros qui coutent un max de blé.
On a eu la chance d’être dans un assez beau studio, une belle room, et au final on ne sent pas spécialement la différence. Après ce qui change c’est la qualité acoustique du studio en lui-même, mais il y a énormément de groupes qui enregistrent dans des conditions minimalistes et qui ont un très bon son. L’écart entre les deux est minime, d’autant plus que c’est souvent le mastering qui fait la différence. Dans notre cas, pour le mastering, nous avons travaillé avec Master Lab System, qui est à Nantes, une boite qui a notamment collaboré avec Poppa Chubby, Jumping Jack….
Comment se fait, d’album en album, la recherche d’un nouveau « son » ?
Voilà une question bien compliquée ! En plus, rien ne m’agacerait plus que d’entendre que notre nouvel opus est la version « 1.5 » de notre précèdent album .Je pense qu’on a assez réussi notre coup car les 4 albums sont assez différents niveau son. Le plus dur est, à chaque fois, de faire table rase de tout ce que tu as fait avant, et pour lequel tu as bossé, afin de donner quelque chose de tout nouveau. Dans mon cas, je m’ouvre beaucoup à la musique en écoutant des styles comme le Jazz ou la musique Classique. Dans chaque style il y a des sonorités qui me plaisent et que je prends bien volontiers. Je mixe ça avec mes propres gouts en matière de son et forcément, ça donne un nouveau son. C’est assez frustrant au final car souvent on pond un super riff et on se rend compte qu’il ressemble un peu trop a quelque chose qu’on a déjà fait avant, alors on le met à la poubelle. A contrario, parfois on a très envie de garder un riff mais il y a quelque chose qui ne va pas, alors on se prend tous la tête, pendant un bout de temps, sur une ou deux notes parfois, avant d’avoir satisfaction. Je pense que le secret c’est d’écouter de la musique, plein de musique ! Si tu écoutes toute ta vie les 5 mêmes CD, ça va forcément se ressentir sur ta musique a un moment donné car ton oreille sera habituée aux même sonorités.
Donc du coup à chaque album vous changez de matos ?
Pas du tout ! On a la même chose depuis le début mais on change juste les pédales. On a investi pour cette fois dans la fuzz et l’octaver, avec toujours l overdrive de nos vieux Marshall et le grain de nos vieilles Gibson.
Cela fait 5 ans et 4 albums maintenant que vous jouez pour ce groupe. Comment voyez-vous votre évolution musicale depuis les débuts ?
Au début on était très Hard Rock. Le premier Opus c’est clairement du Airbourne. Sur le second album on a essayé de plus mettre en valeur le jeu des deux guitares et ralentir le temps, pour poser des atmosphères. On a vraiment essayé de ne pas refaire la même chose que sur le premier album. On a travaillé le groove, le couple Basse batterie, à faire en sorte que chaque instrument ai sa place. Sur le 3eme on a tout gardé du 2eme mais avec plus de tempo. Toujours avec de gros solos, tu te doutes bien que j’adore ça !
Peut-on déjà parler d’un clip pour cet album ?
Je pense qu’il va y avoir 1 seul clip. On est en pleine élaboration du scénario. Nous connaissant ça va être surement très débile, comme d’habitude. On adore faire rire les gens, je n’aime pas les clichés du genre « on est des méchants », cela ne nous ressemble pas. On fait de la musique fun et on veut que nos clips soient pareils. On a fait un petit teaser pour l’EP, c’est un mec qui coupe du bois dans la foret, il galère a en couper et d’un coup il prend son Mp3 et il écoute notre musique, ça lui file tellement la pêche qu’il débite tous les arbres alentours.
Donc, de manière générale, vous êtes plus sur les clips scénarisés que sur les vidéos de performances live ?
Oui car au final, c’est un peu dommage de voir un mec jouer sur scène, en playback sur sa musique….Autant faire une vraie captation live, avec le vrai son, pour que les gens se fassent une vraie idée de ce qu’ils verront en concert, mais ce n’est pas forcement toujours facile. Je pense que les gens en ont marre de voir des vidéos de mecs qui se la donnent à la guitare. C’est hallucinant sur Youtube le nombre de mecs qui font des vidéos de guitare, tout ça pour dire « regarde comment je suis fort », alors qu’au final, bien peu jouent réellement dans des groupes sérieux. Ce sont les dieux du youtube mais, hélas pour eux, ça s’arrête là. Ce n’est que mon avis, et je ne crache pas sur tous les mecs car ils y en a certains qui font des compos sympas, mais pour moi, la musique c’est un partage entre plusieurs musiciens, entre plusieurs individus qui se prennent la tête pour sortir un truc qui envoie.
Et donc, pour en revenir au clip, vous savez avec qui vous allez le réaliser et vous avez déjà une date de sortie en tête ?
Pour le moment on est encore en discussion avec deux personnes, pour savoir qui on va choisir, et pour la date de sortie, je préfère ne rien dire car je n’ai pas envie de dire n’importe quoi.
Parlons maintenant du meilleur moment de l’histoire : les dates ! Que pouvez-vous me dire la dessus ? Allez-vous faire de la tête d’affiche ou de la première partie ?
Notre release Party est le 24 avril à Orléans, à la maison, à l’Astrolab. C’est organisé par une association qu’on a montée avec des potes. C’est un gros plateau, sur deux scènes, avec aussi Impureza, qui sont eux aussi d’Orléans, Dagoba et Sticky Boys.Impureza va ouvrir le bal, ensuite nous, les Sticky Boys et pour finir Dagoba. C’est assez éclectique, avec deux groupes de rock et deux groupes de métal, mais justement on adore ça. En plus il y a fort à parier qu’il y aura une excellente ambiance.
Quel est ton meilleur souvenir sur scène ?
Le metal corner au Hellfest sans hésiter, il y a deux ans ! Déjà parce que c’est le Hellfest, ensuite pour l’ambiance de folie ! Pendant les balances j’ai poussé quelques focalises au micro pour le sound check et tout de suite, énormément de gens sont venus, tant et si bien qu’au tout début de notre set, la tente était déjà blindée, avec du public à perte de vue.Ca fait super chaud au cœur de commencer un concert dans ces conditions-là !Mon second meilleur souvenir était notre show avec Girlschool à Strasbourg , où les gens connaissaient les paroles de nos chansons, alors que ce n’est absolument pas notre coin géographique ! On a été vraiment surpris de cet accueil et ça nous a mis la pêche pour tout le concert !
Ton dernier coup de cœur musical ?
Snarky Puppy, c’est du World funk jazz, j’écoute ça en boucle depuis deux ou trois semaines
Avec qui aimerais tu collaborer/faire un featuring ?
J’adorerais jammer avec Angus Young mais ça parait mal barré. Apres, faire un guest avec Jeff Waters sur l’un de nos albums, ça serait le gros kiff, d’autant plus qu’il n’est pas réfractaire à faire ce genre de projets avec certains groupes.
Avez-vous eu des moments « spinal tap » avec le groupe ?
Oula, on a eu tellement de galères, j’ai l’impression qu’on a eu que ça ! On a eu le camion en panne, ça c’est classique, mais ce qui est moins classique c’est qu’on a tapé le concert devant le camion, a côté du rade, à la guitare sèche, tellement on en avait juste marre d’être bloqué. On a attendu une dépanneuse pendant plus d’une journée, on a vraiment peté un plomb, alors on a sorti tout le matos, on a monté la batterie et, en avant ! Sinon on a eu la fois ou Greg, en se pluggant dans l’ampli, a fait tomber le plug DANS l’ampli, ainsi que le bouton de master. On a dû aller repêcher tout ça a la pince à épiler pour commencer le concert !
La chronique du dernier EP des WILD DAWN c’est ICI