Among The Living
Interview

Interview du groupe SEYMINHOL

 Rencontre avec le groupe SEYMINHOL pour la sortie de leur dernier opus The Wayward SonLe 11 juin au Dr Feelgood à Paris.

 

Seyminhol

 

Bonjour messieurs, première interview de votre groupe pour le webzine Among the living à l’occasion de la sortie de votre nouvel opus  The Wayward Son . Avant de commencer cette interview, merci de vous présenter et de présenter votre groupe.

Nico : Moi je suis Nico, je suis guitariste et claviériste. Je ne joue les claviers que sur album et en live je ne fais que les guitares. Nous avons aussi ici présent Chris à la basse et Thomas à la batterie. Notre chanteur, Kevin, n’est pas là aujourd’hui pour cause de départ en vacances.

Où et quand vous êtes-vous rencontrés ?

Nico : Le mieux est que ce soit Chris qui en parle puisqu’il est à l’origine du groupe.

Chris : Le groupe est né en 92, aux abords de Thionville, d’une réunion exclusivement d’amis, on jouait dans les bars, avec nos compos. Arrivé à un certain moment, nous avons décidés d’aller plus loin mais il est vrai que nous évoluions plutôt dans un registre punk Rock. Le nom SEYMINHOL , vient des Indiens d’Amériques du Nord dont l’un des membres était très fans. Nous avons d’ailleurs, à l’époque, sorti un album qui s’appelait   Indian Spirit , particulièrement dans le ton de ce sujet. Ensuite nous avons rencontré Nico qui jouait dans une autre formation, et nous nous sommes orientés vers un style un peu différent.

Nico : Ils m’ont contacté à l’époque afin que je joue les claviers sur un EP de 5 titres et la mayonnaise a tellement bien prise qu’a partir de ce moment-là nous nous sommes dirigés vers un travail sur un vrai album, avec moi en tant que membre à part entière.

Pourquoi avoir pris cette direction musicale plutôt qu’une autre, et surtout pourquoi avoir changé de direction musicale et d’avoir lâché le rock au bénéfice du Sympho ?

Chris : On a toujours été fan à la base de groupes comme JUDAS ou MAIDEN et quand STRATOVARIUS est arrivé nous avons adhéré tout de suite

Nico : De plus, lorsqu’on ajoute un clavier, on arrive tout de suite dans un registre Sympho

Sauf lorsqu’on s’appelle CHILDREN OF BODOM par exemple, ce qui ne ressemble pas vraiment à du Sympho…

Nico : C’est vrai, mais le chant de Kevin est clair et bien particulier d’où le virage obligatoire vers le Sympho. On a d’ailleurs sérieusement discuté d’un changement de chant pour coller à la tendance actuelle mais au final on est resté sur du Sympho avec voix claire uniquement et c’est parfait comme ça !

Chris : D’ailleurs on a même intégré des voix féminines sur ce dernier Opus, c’est dire si on aime le chant clair (rires)

 Quels sont vos gouts et références musicales ?

Thomas : Moi j’étais plus METALLICA, TESTAMENT, PANTERA, et je suis passé sur du prog a la DREAM THEATER, SYMPHONY X, et des choses bourrines comme du Death et du black, car je joue aussi dans un groupe de Black metal.

Chris : Je suis très punk, SEX PISTOLS, THE EXPLOITED, et puis la NWOBHM. Nico m’a fait découvrir des trucs comme SYMPHONY X et d’autres groupes que je n’apprécie pas spécialement mais en tout cas, j’ai aimé cette ouverture au Sympho et au Prog.

Nico : J’écoute pas mal de groupes de Rock Prog comme PORCUPINE TREE , OPETH…Bien qu’ OPETH fasse du Rock prog maintenant, mais je suis plus fan de la première époque, comme BLACK WATER PARK, ORCHID

Parlons à présent de ce nouvel Opus «  The wayward son ».Tout d’abords dites-moi combien de temps vous avez mis pour composer cet opus ? Le délai de composition est-il différent (plus ou moins long) sur un opus comme celui-ci où vous avez déjà la trame de fond ?

Nico : La longueur on l’a défini dans la mesure où on s’est dit «  on peut as se louper » car tout le monde connait la pièce, c’est un chef d’œuvre de la littérature. On a beaucoup réfléchi avant de se lancer, pour savoir comment on allait tourner ça. C’est Kevin qui s’est occupé de la partie littéraire, de retranscrire la pièce en chansons, en actes, en scènes, définir des moments clés et des moments un peu moins importants et moins intéressants à mettre en musique. Une fois que j’ai eu la trame de Kevin, la compo a été relativement rapide, un an a peu près, même si évidemment, n’étant pas pro, on n’a pas pu s’y adonner 35 heures par semaine. Il y a un vrai travail de réadaptation de la pièce avec, cependant, parfois, des passages tout à fait fidèles au livre, comme la «  tirade des fossoyeurs » chanté par Jo Amore de NIGHTMARE. C’est assez compliqué d’adapter stricto sensus une pièce comme celle-là, il faut bien réadapter à notre sauce, comme ça nous arrange, afin d’arriver au résultat qu’on a en tête. Penser aux ambiances est la première chose que j’ai faite lorsque j’ai eu la trame de Kevin. En fonction de chaque acte, chaque interlude, j’ai du réfléchir à l’ambiance que je voulais y mettre, en fonction du texte, pour garder une cohérence et une réelle ambiance sur tout l’album.

J’imagine qu’il y a peu de «  déchets » lorsque l’on compose quelque chose comme ça ?

Nico : Oui bien sûr, je pense surtout à une scène de banquet que nous avons supprimé car nous en avions déjà réalisé une sur un précèdent album et on ne voulait pas de «  redite », et un morceau acoustique complet que l’on n’a pas mis mais qu’on se garde sous le coude pour un 5 titre à paraitre, dont le thème sera une histoire parallèle à Hamlet : le passage dans l’au-delà, d’Ophélie. Kevin s’est déjà penché sur les paroles, où il a imaginé des interactions dans l’au-delà entre tous les personnages qui ont disparu dans la pièce, histoire de finir la chose en beauté.

 

seyminhol

 

Peut-on déjà parler de la compo du prochain opus ?

Nico : On y réfléchi et une chose est sure, c’est que nous n’avons pas envie de perdre autant de temps que par le passé. En ce moment on a pas mal de temps donc on en profite pour le mettre a profit pour ce futur album.

Chris : Kevin est docteur en histoire, et il aime bien l’époque du 19eme siècle, même si ce n’est pas sa période de prédilection, donc je pense que l’on va s’orienter vers quelque chose dans cette période.

Nico : Je pense que le prochain album sera plus contrasté au niveau des ambiances, plus « Rock », ce qui laissera la part belle à Thomas pour s’exprimer à la batterie.

Chris : Pas trop «  prog » non plus car je ne vais pas aimer ça ! (rires)

Nico : Au bout de 15 ans on commence à se connaitre, je sais qu’il ne faut pas que ce soit trop prog pour Chris, j’évite donc les sauts de clavier (rire)

Chris : Quand tu me présentes quelque chose de trop prog, il est vrai que je fais une drôle de tête et tu sais tout de suite que cela ne me plait pas.

Parlons à présent des différents featurings sur l’album, avec celui de Jo Amore et aussi ceux des filles dont vous me parliez tout à l’heure.

Thomas : Nous avons eu Audrey, la chanteuse de FORCYCLE , Amandine, une fille que l’on connait qui chante bien, et enfin Sandra, une connaissance de Kevin qui a fait le conservatoire, qui interprète quant à elle les vois plus lyriques.

Et Jo ?

Nico : Nous avions initialement prévu un duo avec un autre chanteur de renom dont je ne donnerai pas le nom…. Et on n’a pas réussi à se mettre d’accord sur le projet donc nous avons pris l’option « Jo » car nous avions déjà joué avec eux et qu’il est super sympa. Il a demandé à écouter le projet, ce qui est tout à fait normal, il a accroché et il a accepté.

Combien de temps avez-vous mis pour l’enregistrer et où l’avez-vous enregistré ?

Nico : On a tout enregistré et mixé chez moi, à la maison. Ce n’est pas du tout mon métier et c’est la première fois que je faisais quelque chose comme cela.

Chris : Nico est quelqu’un d’extrêmement pointilleux, il va bosser sur un truc jusqu’à temps d’avoir le résultat voulu.

Tu en as appris tous les jours !

Nico : Oula oui, et je pense que je vais continuer à en apprendre pendant au moins 10 ans ! Déjà Thomas m’en a appris beaucoup car il a une formation MAI, sur comment placer les micros, etc…. Au début les enregistrements n’étaient pas parfaits, et au fur et à mesure de mes connaissances, de ma progression, on a ré enregistré et c’était de mieux en mieux. Thomas a enregistré les batteries chez lui mais j’ai fait le mix à la maison. Pour le temps, c’est assez dur à quantifier car on bosse tous à coté, Christophe tiens un bar Rock donc je te laisse deviner les horaires !

En même temps, tu m’aurais dit un bar de musique classique, ou, pire encore, un bar de musique Prog, j’aurais eu du mal à te croire !

Nico : Thomas travaille beaucoup à l’université et Kevin est conservateur donc, de la bande, c’est moi qui ait le plus de temps. Pour le prochain album, une fois que tout sera calé, je pense que ca ira vite car tout va bosser a la maison, ca ira beaucoup plus vite. D’ailleurs pour cet album, Thomas a enregistré ses parties de batteries vraiment rapidement.

J’imagine donc que vous êtes des fervents partisans du Home Studio. De moins en moins de groupes peuvent se payer un studio pro pendant plusieurs semaines…

Chris : D’argent surtout ! On a fait pas mal de studios par le passé et je dois reconnaitre que le son de Nico est excellent ! Il a tellement travaillé dessus que celui-ci est, je trouve, meilleur que certains sons que nous avons eu par le passé.

Nico : On peut toujours critiquer le son, c’est légitime ! Sans avoir la prétention de dire que je voulais égaler le son de certains studios, j’ai voulu faire quelque chose d’équilibré, afin, par exemple, de ne pas noyer la batterie.

Comment vous placez vous par rapport aux clips musicaux ? Est-ce quelque chose d’indispensable pour vous, pour mettre votre musique en image, ou pensez-vous qu’à l’heure actuelle, cela n’apporte plus rien ?

Thomas : Je pense que c’est un passage obligé pour avoir une visibilité. Il est certain que les gens vont plus accrocher sur un vrai clip que sur une lyric vidéo, où la plupart des gens vont lâcher avant la première minute. De plus, pour nous, ça fait toujours plaisir d’avoir de vraies belles images sur notre musique. On a la chance d’avoir un très bon réalisateur donc je pense que le résultat va être à la hauteur.

Nico : On fait un vrai clip, scénarisé, avec des costumes, comme dans Hamlet en vérité ! On a pu tourner à l’opéra de Metz et on va aussi tourner dans un château, c’est pour ça que ça met du temps, pour les autorisations, les plannings, etc….C’est censé tourner en automne mais je ne peux hélas pas d’en dire plus. Tu peux d’ores et déjà voir des photos du tournage sur notre page Facebook, avec des gens encapuchonnés, ça donne un avant-gout de ce que va être le résultat final.

Que pouvez-vous me dire sur les dates qui vont venir défendre cet album ?

Nico : On a fait la release party de l’album la semaine dernière à Metz, il y avait pas mal de monde d’ailleurs. La semaine prochaine on fait la première partie d’EVERGREY. On se laisse les vacances pour composer un peu et bosser d’anciens morceaux qu’on aimerait bien jouer en live. On est sur pleins de plans !

Du coup sur scène vous rejouez l’album dans son intégralité et dans l’ordre ?

Nico : A peut près. On ajuste enlevé la balade et la chanson juste après car elles rendaient moins bien sur scène et c’était moins évident de les mettre en scène. Je joue la guitare et le clavier est samplé. De toute façon, même les autres groupes qui jouent le même style que nous, avec un clavier, utilisent les samples. Le claviériste ne peut pas à la fois jouer sa partie et s’occuper des samples donc nous on sample tout et on reste à 4 sur scène.

Quels sont vos derniers coups de cœurs musicaux ?

Thomas : le dernier album de DEFICIENCY, qui est monstrueux.

Chris : Je n’en ai pas, je ne reste que sur des trucs anciens

Nico : Le dernier album de CIRCLE OF ILLUSION, un groupe de Prog

 

Retrouvez la chronique de l’album ICI

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