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Interview

MORGARTEN : L’interview au CERNUNNOS

MORGARTEN – Interview CERNUNNOS

Morgarten est un groupe suisse de folk/black/pagan metal fondé à Neuchâtel en 2005.

Le groupe tire son nom de la célèbre bataille de Morgarten de 1315, où les Suisses ont vaincu l’armée autrichienne contre toute attente.

Composé de Pierric Weber (chant et guitare), Ilann Porret (guitare et chant), Cédric Volet (basse et chœurs), Maël Porret (clavier) et Joël Volet (batterie), Morgarten propose une musique mêlant brutalité et atmosphère, s’inspirant de l’histoire suisse et de l’heroic fantasy.

Après leur premier album « Risen to Fight » en 2015, le groupe a conquis de nouvelles scènes en Europe, jouant aux côtés de nombreux autres groupes comme Finntroll et Wind Rose. Leur deuxième album « Cry of the Lost », sorti en 2021, poursuit leur exploration musicale entre black metal, folk et atmosphères épiques.


morgarten


Thomas : Tout d’abord merci d’avoir accepté cette courte interview improvisée, juste avant votre séance de dédicaces ici au Cernunnos.

Est-ce que j’ai bien compris que votre concept repose sur un personnage, un héros entre guillemets, avec toute une histoire qui lui arrive ?

Pierric : Oui, c’est ça. En fait, on a deux albums qui sont sortis. Le premier (NdA : « Risen to Fight », 2015) raconte une histoire, et le deuxième (NdA : « Cry of the Lost », 2021) une autre. Ce sont des albums concepts qui narrent chacun l’histoire d’un guerrier avec une quête. Les deux albums ne sont pas liés, mais chacun raconte une histoire.

Thomas : Et comment cette idée vous est-elle venue ? On dirait que vous avez un lien fort avec les légendes et les contes.

Pierric : Oui, c’est vrai. Quand tu étais enfant, est-ce que tu aimais aller écouter des contes ?

Thomas : Oui, même adulte (rires) !

Pierric : Nous aussi. Même adulte, on aime cette atmosphère. Pendant nos concerts, on essaie de transporter les gens à travers la musique et des histoires racontées entre les morceaux. Cela permet à chacun de voyager à sa manière, s’imagine les choses. Comme ça, la musique colle un peu à l’histoire. C’est quelque chose qu’on a toujours aimé faire, d’avoir des moments entre les chansons, d’avoir des discours, de raconter, pour emporter les gens plus qu’avec juste la musique des chansons.

On s’est inspiré d’un groupe qu’on aimait quand on était adolescents. Et puis, au tout début, lors d’un concert où on devait remplir 45 minutes alors qu’on n’avait que 30 minutes de musique prête, on a commencé à improviser des interludes acoustiques. C’est là qu’on a découvert le potentiel des interludes pour créer une ambiance et relier nos morceaux.

On s’est dit qu’on s’est fait des flûtes, du bodhan et du coup, on a fait des interludes acoustiques et on juste perfectionner la chose pour créer une ambiance et lier les morceaux entre eux.

Thomas : Comme quoi, le hasard fait bien les choses parfois ! Parce que ça rend bien, je pense que ça captive le public.

Et concernant vos influences musicales ?

Pierric : Nos influences viennent de partout : ce qu’on voit, ce qu’on lit ou ce qu’on vit. Par exemple, se promener en forêt ou admirer des paysages peut influencer notre musique. Mais nous n’avons pas un groupe précis auquel nous essayons de ressembler.

Joël : Chacun dans le groupe a ses goûts : je suis beaucoup plus dans le mélodique ou le symphonique, Ilann est beaucoup plus dans le black metal plus violent. Pierric…

Pierric : Cela dépend des jours, des saisons !

Joël : Parmi les groupes qui nous ont fait démarrer, c’est peut-être Eluveitie.

Thomas : C’est un classique en Suisse…

Joël : Oui, mais j’avais quinze ans à ce moment-là. Et on s’est dit, globalement, on va partir dans une direction folk.

Pierric : On a toujours aimé les fêtes médiévales… Les hautbois, les cornemuses… On a d’ailleurs été engagés par notre village pour faire des animations médiévales, et on n’a jamais été aussi bien payé que ce jour-là (rires).


morgartenJoël en action un peu avant l’interview…


Thomas : J’ai entendu parler d’un festival que vous organisez sur un bateau. Là, je suis intrigué… Comment on en arrive là ?

Joël : Les amitiés.

Pierric : Oui ! C’est né d’une amitié avec quelqu’un qui joue du synthé dans le groupe, qui fait du parapente et qui travaille dans une entreprise possédant des gros bateaux. On a eu l’idée de faire un festival dessus et ça a très bien marché. On en est à la quatrième édition cette année (les 29 et 30 août 2025). C’est une expérience unique : 150 personnes sur un bateau avec des concerts, de la bière artisanale et une ambiance magique au milieu du lac entouré de montagnes.

Joël : Franchement, c’est magique. A chaque fois que le bateau démarre, il y a tout le monde qui a le smile !

Thomas : Revenons à votre musique. Vous avez deux albums pour l’instant. Un troisième est-il prévu ?

Pierric : Ce n’est pas comme les gamins, ça n’arrive pas tout d’un coup par surprise, ça demande du travail.

Oui, nous travaillons dessus actuellement. Nous voulons prendre le temps de bien composer et définir ce que nous voulons raconter avant d’annoncer une date.

Thomas : Une dernière question, que je pose à tous les groupes que j’interview, quel que soit le style. Pour conclure et vous laissez aller à votre séance de dédicaces : en quelques mots, que représente Morgarten pour vous en 2025 ?

Pierric : Pour moi, c’est avant tout le moment partagé avec le public. C’est offrir une expérience où chacun peut s’évader et vivre quelque chose d’intense ensemble.

Joël : Pour moi, c’est comme un fragment de mon âme que je laisse à chaque concert. J’essaie de transcender le moment et de créer une connexion avec le public. Que ça touche les gens, qu’on soit dans une sorte de symbiose.

Thomas : Une chose à ajouter ?

Pierric : On a pu dire plein de choses qui nous font vibrer. En tout cas, une chose est sûre : rencontrer le public, c’est un immense bonheur, et on est vraiment heureux de voir à chaque fois plus de gens et l’engouement qui se développe, et on vous aime tout plein !

Morgarten et leurs chants héroïques mérite d’être connus donc n’hésitez pas à aller faire un tour sur leur bandcamp pour découvrir leurs albums.

Thomas Orlanth

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