Among The Living
Interview

T.A.N.K. – Entretien avec Raf PENER

Interview de Raf Pener chanteur du groupe THINK OF A NEW KIND (T.A.N.K.) à l’occasion de la sortie de leur dernier opus Symbiosis.

Marc : Entre les deux derniers albums, tu peux nous dire un peu ce qu’il s’est passé, la grosse réalisation du groupe ? Beaucoup de concerts, de festivals, ça on le sait, on a un changement de guitariste par exemple.

Raf : Alors oui, beaucoup de chose comme t’as pu l’évoquer, la sortie a engendré pas mal de concerts, on a joué partout en France, en Bretagne, dans le Sud, dans le Nord, et c’était super cool. On a vu que notre musique avait voyagée un peu. On s’est retrouvé dans des plans un peu foireux ou il n’y avait personne dans la salle, mais aussi dans des plans ou, par exemple à Brest, première fois qu’on partait pour la Bretagne, et salle rempli, grosse ambiance, et on a pris une bonne claque ! On a eu le Hellfest en 2013.

Marc : Oui, le Wacken aussi.

Raf : oui le Wacken, encore plus vieux, en 2009. On avait gagné un tremplin qui nous a emmenés là-bas, et c’était une super expérience.


 

tank


 

Steph : Oui, je me rappelle aussi d’une date au Raismes Fest en 2012 !

Raf : Oui, effectivement, c’était même le premier concert de Nils. Notre premier album n’était même pas sorti encore, à 1 ou 2 mois près. Tu as vu la genèse de notre groupe ! On sortait du Sud quoi !

Du coup autre chose entre ces 2 albums, c’est la composition de ce dernier. Et ce, dans une atmosphère un peu particulière. On commençait à avoir des différents avec notre ancien guitariste. On a composé un album un peu dans la douleur, et on a même eu peur de pas pouvoir l’apprécié à cause de ce qu’on a vécu. Pourtant on a complètement été ravis, lorsqu’on a eu le CD, c’était plutôt comme un accouchement. On a pris plaisir à écouter cet album. Bon bien sûr, mes paroles sont à prendre avec toutes mesures gardées, on a pris quand même plaisir à le composer. Très content d’avoir sorti l’album, il y a, à peu près 2 semaines.

Steph : la rupture, n’est pas consensuelle visiblement, tu peux m’en dire un peu plus ?

Raf : on s’est trouvé à vouloir aller dans des sens différent. On était 4 à vouloir faire marcher le groupe, à aller de l’avant mais le guitariste ne se donnait pas les moyens d’avancer. C’était comme un frein pour le groupe. Malheureusement il faut savoir prendre des décisions, et on ne voulait pas se quitter, on voulait rester ensemble. Finalement, ça n’a plus été possible, on lui a dit en revoir. On est très content d’accueillir Charly, en plus d’être un très bon guitariste, il apporte un vent de fraicheur.

Marc : Justement, il arrive à la sortie d’un album. Est-ce que ce n’est pas un peu compliqué pour qu’il trouve ces marques, qu’il s’approprie sa musique ?

Raf : Oui effectivement, ça déjà été le cas, quand Nils est arrivé. Mais Charly, c’est un peu différent, on a fait pas mal d’auditions, en vue de remplacer l’ancien guitariste. Mais Charly, il a beau venir de Reims, il était plus présent que certain, plus motivé, il apprenait les morceaux super vite et super bien. Il sait très bien jouer de la guitare, c’est vrai, mais il y a pas mal de qualités qui nous ont plus chez lui. C’est un intermittent, un vrai pro, il ne fait que ça, Sound designer pour quelques groupes, il joue d’autres instruments, il a travaillé sur des jeux vidéo, et assez vite il a commencé à composer ! Nils et Charly sont chauds et on a déjà quelques compos en réserve !

Marc : L’album est donc sorti il y a une quinzaine. Il a été chroniquer depuis quelques jours chez nous. Perso, on l’a bien apprécié, on en a fait une critique plutôt élogieuse. A côté de ça, tu sembles plutôt proche du public, enchainant beaucoup de scènes, petites comme grande. Finalement, comment ressens-tu le public à son approche ?

Raf : Alors merci pour la chronique, ça nous fait vraiment plaisir. Des chroniques, je n’en ai pas tellement plus que ça, je n’en ai pas encore lu beaucoup, et j’aimerai en lire plus pour me forger mon avis. On a lu des chroniques de l’étranger, les chronique de l’étranger sont normalement un peu plus dure avec nous, mais même là, on a vu de très bonne critique à l’étranger.

Ce qui nous touche le plus, c’est lors de petits concert, voir les Hardcore Fans qui sont là depuis le début. Et ils semblent carrément accrochés à notre album. Et ça nous touche ! Pour l’instant je n’en ai pas eu énormément, mais ce sont ces fans qui nous laissent un bon sentiment. C’est toujours cool de conquérir d’autres personnes, mais contenter les anciens c’est super dur.


 

tank

Steph : Et sur le paysage Métal Français, vous vous situez ou ? Vous êtes à l’écoute, ou vous tracez votre route ?

Raf : Je trouve qu’on a vraiment des supers groupes en France, je me compare pas forcement à eux, je pense qu’on a la chance de ne pas officier dans le même registre. Des groupes que j’apprécie beaucoup, Gojira, Dagoba, Loudblast ils s’en tirent très bien à l’étranger.

Des groupes de Death Mélo en France, je n’en connais pas beaucoup. Peut-être qu’on a cette petite place à prendre, mais le paysage Métal Français et très riche. On n’en écoute pas beaucoup à part Johnny et Téléphone, et du coup, le métal souffre d’une image pas terrible. Peut-être un poil mieux qu’il y ait quelques années, et malheureusement, les petits groupes ne trouve pas forcément une structure qui les aide. Il reste encore pas mal de boulot.

Steph : Et la scène étrangère, tu la ressens comment ?

Raf : Finalement on a très peu joué à l’étranger. On a fait quelques dates en Suisses, en Belgique, au Wacken, et au Métal Camp, maintenant Métal Days en Slovénie. Finalement on a peu d’expérience à l’étranger. Les vraies dates à l’étranger ne commencent vraiment que maintenant. Suède, Allemagne (7 dates), Italie Autriche, Hollande, on l’attendait depuis longtemps, et c’était l’objectif de notre groupe avec cet album.

Au niveau des labels, on n’en change pas, on préfère rester maitre de la partie numérique, et notre label travaille avec nous, et évolue aussi avec nous, dans une confiance totale.

Marc : Je ne vais pas te faire l’affront de te demander tes influences, on a écouté tes albums, on les connait bien. Ce serait mentir que de dire que SOILWORK n’en fait pas partie. Je vois maintenant que vous faite des titres collaboratifs avec eux, ça doit être le gros pied de jouer avec ces icones du genre !

Raf : C’est vraiment un truc de dingue ! C’est la consécration ! Si on m’avait dit il y a 10 ans que je ferai un morceau à côté de lui, je ne l’aurais pas cru ! Pour le coup, dans le groupe on écoute des choses vraiment différentes, mais SOILWORK, on est complètement fan. C’est un vrai honneur, et de faire une tournée avec eux, c’est juste un plaisir démentiel.

Steph : On a d’ailleurs sur vos morceaux, des orientations un peu prog modern sur certains refrains. Vous prenez doucement la voie ou …

Raf : C’est vraiment un pur hasard, moi je n’écoute pas de prog. J’écoute beaucoup TEXTURES, qui est pour moi un groupe de prog modern. Tu n’es pas le premier à me le dire, mais c’est un des genres que j’aime et tu as tout à fait raison ! Mais ça n’a jamais été un objectif ou un but ! La seule limite pour nous, c’est si on apprécie ou non. On ne se cloisonne pas.

Steph : Tu pourrais me parler de la pochette ? Toujours important, c’est une vitrine, il y a un artiste derrière.

Raf : C’est un homme qui s’appelle Rusalkadesign. On bosse avec lui depuis 3 ans, et au-delà des pochettes, il fait les différents visuels, teeshirt, design sur internet, sur scène. On aime beaucoup ce qu’il fait et c’est devenu un ami. On lui a envoyé les textes, on lui a dit qu’on voulait un design un peu plus frontal. Il est arrivé avec ça, et ça représentait un peu la symbiose de tout notre album. Et effectivement, c’est très frontal !

 


T.A.N.K. - SYMBIOSIS


 

 

 

 

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