Among The Living
Live Report

ABBATH – 1349 – VLTIMAS – NUCLEAR @NINKASI GERLAND – LYON

ABBATH – 1349 – VLTIMAS – NUCLEAR
NINKASI GERLAND LYON
Dimanche 2 Février 2020

Texte : Thalie GARAND

Photos : Thomas ORLANTH

ABBATH +1349 + VLTIMAS + NUCLEAR


NUCLEAR

Mise en bouche du groupe Chilien Nuclear; c’est dans un fracas plutôt impressionnant qu’ils ouvrent le bal pour cette sélection énergique au Ninkasi de Lyon.

Malgré un horaire ingrat (le groupe commence vers 18h30), le public commence à arriver.

Le groupe avait débuté en 95 sous un tout autre nom (Escoria), et c’est avec sa dissolution en 2001 que les membres Sebastian Puente, Francisco Haussman et Eugenio Sudy ont repris le flambeau et redéfinissent leur son avec maintenant quatre albums studio et de nombreux live à leur actif. Corruption, violence, guerres et révolutions, les morceaux de Nuclear enchaînent les thèmes de société dans un vacarme trash et c’est plutôt une bonne découverte qui pose une ambiance pour l’ascension vigoureuse de ce soir.




VLTIMAS

Contrairement aux concerts précédents de la tournée, c’est Vltimas qui joue avant 1349, laissant la part belle au black metal. Ceci dit, à en croire les grands cris du public, il semble qu’Vltimas soit attendu par les fans qui sont déjà bien réchauffés par Nuclear et sont prêts à se mettre en transe. D’abord les membres du groupe se préparent, à la batterie Flo Mounier (Cryptosy) et Rune Eriksen (MayhemAura Noir) à la guitare; dans la fumée on attend le chanteur.

Et là, le Texas arrive sur scène.

Tout en noir sous un manteau qui traîne au sol, un chapeau de cow-boy et des bottes assorties, c’est un vilain de western qui fait son entrée dans une ambiance à la fois sombre et épique. David Vincent (ex Morbid Angel) a un charme gothique indéniable et dès les premières notes le mélange particulier du death metal et du Far West nous happe dans un univers complètement étranger.

David Vincent le dit bien à propos, « We are everlasting ». Le show de ce soir l’a clairement démontré. Quoi de plus étonnant quand on voit la composition du groupe, n’est-ce pas ?

 Cette note d’exotisme avec leur album Something Wicked Marches In fait une transition plutôt réussie pour nous préparer à quelque chose de bien plus terrifiant et permettre aux moins accoutumés de se mettre dans une ambiance qui s’obscurcit un peu plus.




1349

Cette fois, pas de chichis, tout le monde rentre sur scène dans un calme olympien, la fumée dans les lumières vertes nous prépare à l’ouverture et c’est la silhouette chétive mais puissante du chanteur que l’on devine en premier dans l’ombre.

Au bout de ses bras, des pics. Sur les visages, des peintures apocalyptiques en noir et blanc nous laissent imaginer le son qui va sortir de 1349 dont le nom vient directement de l’année de la peste noire de Norvège. Première note, une tension s’installe. Pas longtemps, il suffit que le chanteur Ravn ouvre la bouche pour que d’un seul coup l’enfer se dévoile à nos oreilles; parce que c’est sans nul doute un vrai démon qui se démène alors sous nos yeux sur la scène pourtant très terrestre du Ninkasi. Dans le public, un ou deux râles se font entendre à travers les morceaux, à croire que des damnés se sont invités parmi nous ce soir.

D’un bout à l’autre cette setlist qui pioche allègrement à travers les âges du groupe, on est emporté par les cris de rage et les riffs puissants de la basse; le rythme effréné de 1349 nous laisse sans voix, sans oreilles et probablement aussi sans âme. C’est donc à ça que ressemblent les limbes du purgatoire ?



ABBATH

Le plus dur est passé, le suivant fera son entrée dans une arène bouillante. Quelques « Abbath ! » criés ici et là les accueillent avec entrain, et quand enfin le fameux personnage d’Abbath Doom Occulta se montre, c’est face à un public en extase qui l’attendait depuis ses dernières apparitions sud-américaines où il n’était pas au plus fort. Ce soir, il est en forme et c’est dans un son solide et affirmé que l’on résonne avec sa guitare et la batterie d’Ukri Suvilehto, accompagnés d’Ole André Farstad en lead guitare et Rusty Cornell à la basse. A travers les morceaux d’Outstrider, et bien sûr quelques reprises d’Immortal, c’est l’essence même du black metal froid et puissant qui transparaît : une valeur sûre qui clos cette soirée mouvementée, et nous permet de retomber un peu sur nos pieds en retrouvant des repères plus classiques après le Texas et le Tartare.

L’affiche de ce dimanche pourrait sembler de prime abord complètement décousue, et pourtant l’ascenseur émotionnel qu’elle a provoqué a été très efficace : on sort de la salle épuisé, avec la vague impression d’avoir assisté à un sabbat d’une certaine violence. Un bon dimanche soir.

Merci à Sounds Like Hell Productions de faire venir ces petits bijoux musicaux sur la scène lyonnaise !


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