EPICA + BLACKBRIAR
Elysée Montmartre – Paris
Dimanche 6 Octobre 2019
C’est à l’Elysée Montmartre que nous a donné rendez-vous Epica pour fêter les 10 ans de son album mythique : Design Your Universe. C’est sans grande surprise que tous les billets pour cette unique date en France se sont vendus en très peu de temps. C’est donc une salle comble que nous attendons ce soir.
On sent que les fans de la première heure attendaient cet événement avec impatience, les premiers rangs sont rapidement pris d’assaut. C’est vers 19h15 que les Néerlandais de Blackbriar, un groupe de rock gothique formé en 2012, ouvrent le bal avec leur morceau Deadly Nightshade. La salle n’est pas encore remplie, mais la voix douce et angélique de Zora Cock captive le public. On pourrait lui reprocher, cependant, d’être un peu trop faible par rapport au son des instruments. On ressent, d’ailleurs, que les musiciens se donnent à fond et débordent d’énergie. Les guitaristes Robin Koezen et Bart Winters envoient du lourd et exploitent la puissance de leur guitare avec des riffs entraînant et parfois même quelques solos. Cela fait contraste avec un clavier beaucoup plus mélodique et totalement maîtrisé qui ajoute aux morceaux cette atmosphère particulièrement gothique. C’est sur Until Eternity que se termine le set du groupe. Il s’agit sûrement là de leur titre le plus célèbre grâce à un clip vidéo d’un esthétisme quasi-irréprochable jouissant de plus de 13 millions de vues. La foule semble avoir été réceptive, mais maintenant, c’est Epica que tout le monde attend.
Setlist:
- Deadly Nightshade
- Let Me In
- Hear You Scream
- Stone Cold Body
- Preserved Roses
- Cry of a Banshee
- I’d Rather Brun
- Arms of the Queen
- Ready to Kill
- Until Eternity
La pause sera de courte durée. Il est 20h30 lorsque les lumières s’éteignent, l’excitation monte, la foule est en délire. Se fait alors entendre l’intro de Design Your Universe – Samadhi – sur laquelle les membres du groupe font leur entrée sur scène à l’exception de Simone Simons qui débarque sur Resign to Surrender. Le groupe est en pleine forme. Dès les premières notes, l’énergie et la bonne humeur de chaque membre se transmettent dans la fosse. Le claviériste Coen Janssen est déchaîné, quand il ne joue pas, celui-ci s’amuse à faire du air guitar ou à faire tourner son clavier sur lui-même. Simone, quant à elle, est magnifique vêtue d’une tunique qui lui donne des airs de sirène dont les écailles réfléchissent la lumière et la font briller de mille feux. Sa voix sublime nous transporte dans son univers et nous fait frissonner.
Le premier morceau terminé, c’est avec surprise et émotion que le groupe assiste à un lâché de ballons, organisé par les fans, sur lesquelles nous pouvons lire « 10 ans ». Suite à ça, c’est toute la salle qui se met à chanter « Happy Birthday » en hommage à Design Your Universe. Le groupe semble ému et s’amuse avec les ballons envoyés sur scène en les renvoyant dans le public. Après quelques remerciements, le show reprend avec Unleashed.
Les morceaux s’enchaînent, l’ambiance est toujours survoltée sur scène comme dans la fosse. On regrette peut-être un manque de pyrotechnie, les flammes ayant été remplacées par des jets de fumées assez bruyants. Cela dit, dans une plus grande salle où la pyrotechnie aurait pu être possible, nous aurions sûrement perdu ce côté intime et convivial que l’on apprécie à l’Elysée Montmartre. Cela permet également de se sentir plus proche du groupe.
Tout se déroule parfaitement, chaque morceau est maîtrisé à la perfection. On sent que le groupe est heureux d’être là et qu’il prend plaisir à jouer pour nous. Les sourires sont sincères, les remerciements également. Mark Jansen et Isaac Delahaye nous en mettent plein les oreilles, le son lourd de leurs guitares se marie parfaitement avec le chant lyrique et envoûtant de Simone. Coen Janssen ne cesse de faire le pitre et rejoint de temps en temps l’avant de la scène avec un clavier portatif incurvé. Ariën Van Weesenbeek nous fait même l’honneur d’un petit solo de batterie à la fin de Cry for the Moon.
Le temps file à une vitesse folle, l’heure du rappel est déjà arrivée. Isaac tente de nous parler avec un français approximatif mais compréhensible et nous demande même de crier le mot « vin ». Il voulait, en effet, trouver un mot qui représente bien la France ! Simone rejoint ensuite la scène sur Sancta Terra avec deux drapeaux, un dans chaque main. L’un a pour motif le logo du groupe, le second est un drapeau français. Après les avoir agités devant un public toujours pas rassasié, elle les place de chaque côté de la batterie qui, elle, est placée au centre de la scène sur une plateforme surélevée. Le groupe enchaîne avec Beyond the Matrix avant de terminer sur Consign to Oblivion où un wall of death est même demandé par Simone.
C’est sous des centaines de confettis dorés et étoilés que s’achève le show. Tout le monde en a pris plein les yeux et les oreilles. De l’émotion, du bon son, de l’humour… Ça ne fait aucun doute, Epica nous a livré un concert exceptionnel dont les fans se souviendront longtemps. C’est donc des étoiles plein les yeux et le sourire aux lèvres que nous quittons la salle.
Setlist:
- Resign to Surrender
- Unleashed
- Martyr of the Free Word
- Our Destiny
- Kingdom of Heaven
- The Last Crusade
- In All Conscience
- The Price of Freedom
- Burn to a Cinder
- Tides of Time
- Deconstruction of Liberty
- Cry for the Moon
- Design Your Universe
Encore
- Sancta Terra
- Beyond the Matrix
- Consign to Oblivion