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Live Report

POGO CAR CRASH CONTROL – SIDILARSEN – RIVAL SONS – TRUST Théâtre Antique d’Arles 22 JUILLET

Les escales du cargo
POGO CAR CRASH CONTROL – SIDILARSEN -RIVAL SONS – TRUST

Théâtre Antique d’Arles 22 juillet 2017

Par Pierre-Arnaud Jonard

les escales du cargo


Il fait une belle journée d’été pour cette affiche qui en impose du festival arlésien les Escales du Cargo. Le théâtre antique est un lieu magnifique et y voir un concert est un petit privilège.

Lorsque les hostilités débutent, l’arène est encore peu remplie sans doute car une partie du  public flâne encore aux terrasses avant de venir aux concerts.
Pogo Car Crash Control déboule toutes guitares dehors avec un son entre noise et grunge. Le groupe est très efficace sur scène même si leur son est parfois un peu brouillon. Il n’empêche, l’énergie qu’ils déploient fait plaisir à voir. Et Lola, leur bassiste malgré son jeune âge est une bête de scène comme on en voit peu. Elle bondit d’un bout à l’autre du théâtre, maltraite son instrument, le fait tournoyer, se pose sur la batterie avant de s’envoler de nouveau. En une demi-heure, le groupe balance un nombre de morceaux impressionnants tant la durée de leurs titres est aussi brève que percutante.

La suite est encore meilleure avec les toulousains de Sidilarsen. Après vingt ans de carrière, ce groupe récolte enfin le fruit d’années de travail et ce n’est que justice.
Leur cocktail dance/metal pourrait paraître audacieux et risqué mais il fonctionne on ne peut mieux. Et c’est peu de dire que le groupe est devenu live une véritable machine de guerre. Le son est parfait alliant précision et efficacité. Le chanteur David électrise la foule et il est bon d’entendre dans une période assez aseptisée et peu politisée, un groupe qui a toujours la rage comme en attestent : « Retourner la France », « Walls of Shame » ou « Des milliards », un titre qui s’élève contre l’injuste partage des richesses.
Les titres les plus ouvertement électro comme « Dance Floor Bastards » font danser une foule en liesse.

La fin du concert est superbe avec le  public continuant de chanter « Des milliards » alors que le groupe quitte la scène. Un très beau moment et assurément, l’un des meilleurs groupes métal français en activité.

Rival Sons qui est arrivé en retard à cause de problèmes techniques se fait très vite pardonner en offrant un set de toute beauté. Le chanteur du groupe a un timbre de voix merveilleux qui en fait le digne héritier de Robert Plant et Jeff Buckley. Le merveilleux « Where I’ve been » fait clairement penser à ce dernier. Lorsque le groupe sonne plus électrique comme sur « Open my eyes » ou « Electric Man », ce sont les fantômes du Zep qui surgissent alors. Une guitare « pagienne » sur laquelle vient s’appuyer une section rythmique prodigieuse. Et sur le tout, les envolées lyriques de Jay Buchanan        impressionnent l’auditeur. Rival Sons est un grand groupe et ils délivrent ce soir là une leçon de rock. Si ce combo était né dans les années 70, ils seraient déjà énormes et superstars.

Le récent concert de Trust au Hellfest avait été une déception. On avait senti un groupe qui avait perdu la rage et semblait un peu à bout de souffle. Ce soir à Arles, le groupe avec une set-list pourtant quasi identique apparaît en bien meilleure forme. L’air du Sud ? On le ressent dès « L’Archange » qui ouvre le concert et sonne on ne peut mieux avec un Bernie en grande forme vocale et un Nono électrique.
Les vieux titres ont toujours le même mordant comme le montrent « Marche ou Crève », « Au nom de la Race » ou « L’élite ». On ne peut en dire autant des nouveaux titres car « Démocratie », toute nouvelle compo sonne davantage Johnny que Trust première époque.

Le groupe donne un bon concert car il semble bien soudé sur scène et les nouveaux membres recrutés par Bernie et Nono, notamment le batteur et le second guitariste sont tous deux excellents.

Ce qui gêne le plus aujourd’hui chez Trust, ce n’est pas sa musique mais sa révolte qui pour reprendre un vieux titre du groupe sonne préfabriqué. On ne comprend d’ailleurs même plus les messages codés de Bernie qui marmonne des « Brigitte Macron, Brigitte Macron » sans même aller au bout de ses phrases.

Le concert se termine bien évidemment par « Anti-social », titre incontournable et hymne depuis toujours du groupe.

La soirée s’achève. Une soirée bien agréable dans un lieu magique avec des groupes aux styles différents mais qui auront été à la hauteur ( pour Sidilarsen et Rival Sons plus encore qu’à la hauteur) et une organisation parfaite dans un climat de joie et de bonne humeur communicatif.

 

Pierre-Arnaud Jonard

 

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