SOM – SÓLSTAFIR – KATATONIA
Le Trianon Paris – Dimanche 19 février 2023
Garmonbozia Inc, une fois de plus, nous a gâté avec cette affiche de ce dimanche. Ce sont 3 groupes œuvrant dans des registres plutôt diffèrents qui se partagent la scène ce soir, et qui n’auront pas coûter cher en lumière (plainte du photographe ON).
Et c’est un Trianon comble qui va faire une ovation méritée au co-headline que sont SÓLSTAFIR et KATATONIA, mais sans oublier SOM qui ouvre le bal.
SOM
SOM est un groupe américain catalogué dans le Rock Atmo, mais c’est finalement plutôt réducteur compte tenu du set livré ce soir. Le concert démarre tôt, et la salle n’a pas encore fait le plein.
Cela ne décourage pas le quatuor et la prestation sera vraiment bonne si l’on excepte un son pas au top à mon sens. Avec une batterie un peu trop mise en avant et un son étouffé, SOM s’en sortira bien malgré tout.
Les lumières sont minimalistes, plutôt typées « ombres chinoises », du genre de celles que l’on attend plutôt sur un set de KATATONIA (on ne sera d’ailleurs pas déçu). Leur frontman se fendra même d’un échange avec le public, le remerciant d’être là si tôt pour les voir.
Après un début devant des spectateurs réservés, SOM finira sa prestation en ayant clairement fait monter la pression, le public les ayant finalement suivi. Avec leur petit côté Radiohead et des incursions prog, je découvrais le groupe ce soir et j’ai été agréablement surpris. A suivre donc.
Setlist de SOM:
SÓLSTAFIR
Changement de plateau et c’est au tour des Islandais de SÓLSTAFIR de prendre possession de la scène. Il faut bien avouer que c’est principalement pour eux que je suis là ce soir (mode fan ON).
Fort de leur dernier et excellent opus Endless Twilight of Codependent Love sorti en 2020 ils n’en joueront qu’un seul titre pour le défendre sur scène.
Addi et sa tribu sont visiblement en pleine forme et attendus par un public qui adhèrera totalement au show. Les Islandais vont dérouler une setlist en forme de Best Of, ce qui n’est pas forcément pour me déplaire.
Comme à leur habitude, SÓLSTAFIR fait monter la température crescendo, dans un halo majoritairement bleu. L’ambiance lumineuse est raccord avec le climat dur et glacial de leur contrée. Musicalement c’est parfait. La balance est bonne et Addi force le respect avec ses vocalises à la limite du décrochage. Je suis sous le charme.
Le quatuor déroule sa setlist jusqu’au trio de fin qui finira de retourner le Trianon. Après les sublimes interprétations de Fjara et Ótta, Addi prendra enfin la parole. Il présentera les musiciens du groupe et il se paiera le luxe d’une ballade sur la crash barrière pour serrer des paluches tout le long de la fosse. Après avoir expliquée l’origine du dernier titre joué ce soir (dédié à une amie disparue), SÓLSTAFIR entame Goddess of the Ages pour un final incroyable. L’émotion est palpable dans la salle, et j’ai la chair de poule devant tant de beauté. Pour ma part le groupe a fait le show de la soirée.
Setlist de Solstafir :
Intro – Náttfari
Goddess of the Ages
KATATONIA
Changement d’ambiance avec le set de KATATONIA, qui joue quasiment dans le noir. A l’image de leur musique, et de leur frontman Jonas Renkse, c’est un set dépressif que les Suédois vont donner ce soir. Après une louange à Satan, c’est une ambiance enfumée et aveuglante qui est offerte au public comme il l’attendait visiblement. La majorité de ceux qui sont restés (la fin du set de SÓLSTAFIR a vu la salle s’alléger un peu) suivent le concert de façon « religieuse ».
Jonas Renkse est plutôt volubile, se fendant de quelques présentations des titres à suivre et de son expérience du français rudimentaire. Caché derrière un rideau de cheveux, il gère au mieux sa timidité.
La salle est en communion avec KATATONIA, reprenant les paroles d’une setlist plutôt conséquente. Même si l’ambiance n’est pas aussi énergique que sur les deux précédentes prestations, on sent bien que la base fan a répondu présente ce soir. Perso ce n’est pas ce que j’ai préféré, mais je ne suis pas un fin connaisseur du groupe.
Visiblement les Suédois ont fait le boulot, au regard de l’acclamation de la salle au final du concert. C’est le principal.
Setlist de Katatonia :
Evidence