Among The Living
Live Report

SEPULTURA – JINJER – OBITUARY – JESUS PIECE @Le Zenith de Paris

SEPULTURAJINJEROBITUARYJESUS PIECE
The European Farwell Tour 2024

Le Zenith de Paris – Mercredi 30 octobre 2024

Un concert Veryshow

 


C’est un petit Zénith qui accueille ce soir un évènement qui méritait plus de considération. Tout fout le camp. Mais peu importe, les absents ont eu torts et SEPULTURA était impérial.

JESUS PIECE

Il est 18h00 et les Américains de Jesus Piece investissent la scène devant un Zénith encore clairsemé. Le set sera court et ne fera pas dans la dentelle.
Balançant un Hardcore tirant sur le Death par moment, j’avoue ne pas être fan du truc.
Pendant 30 minutes ils ne vont pas lâcher la pression devant un public attentif mais plutôt tranquille. Le quintet ne lâchera rien, et c’est une avalanche de décibels qui va s’abattre sur le pit.

Pour ma part ça gueule trop et j’ai l’impression d’entendre toujours le même morceau. Il est vrai que le son n’est pas vraiment au top pour leur prestation.



OBITUARY

Ah OBITUARY… Les patrons du genre. Et ce soir je les attendais avec impatience et je n’ai pas été déçu ! Quel set (mais pourquoi les faire passer avant Jinjer ???).
A l’instar de SEPULTURA, OBITUARY fête ses 40 ans d’existence cette année.
Ils sont en mode « vieux briscards » et livrent un set carré qui sera à la hauteur de l’événement.
En plus le son est également parfait, ce qui ne gâche rien.
Le Zénith est au rendez-vous pour John Tardy et sa tribu, et ils leur rendent bien.
Ouvrant avec Redneck Stomp ils se mettent d’entrée de jeu la salle dans la poche. C’est massif, ça groove, et les ricains n’ont rien perdu de leur superbe (à l’image de leur crinière) What else?
Mais c’est avec Threatening Skies qui suit que les affaires sérieuses commencent. La fosse est en effervescence.
Ils joueront également 3 titres de leur dernier LP Dying of Everything (2023) dont le pachydermique The Wrong Time, et War.
Les titres s’enchainent sans temps morts ni blabla du côté du groupe. On se prend en pleine gueule du Chopped in Half sur lequel Kenny Andrews (guitare) excelle (avec une petite digression « solistique » aux airs de Marseillaise).
Le final sur Slowly We Rot est monumental. Quel titre parfait pour mettre le feu à un public qui ne demandait que ça. Un MUST !



JINJER

19h50, la lumière s’éteint et les Ukrainiens débarquent sur scène sans crier gare. Ils envoient direct avec un Sit Stay Roll Over violent.
Bien que n’ayant pas d’actualité discographique en ce moment, Jinjer occupe les scènes internationales et ne se pose pas vraiment. Duel, leur 5ème album, va bientôt sortir (février 2025) et ce soir ils en joueront 4 titres dont Fast Draw qui est une véritable avant-première (les autres titres étant sortis en single).
C’est une Tatiana Shmayluk toute de noir vêtue qui attirera l’attention du public ce soir. Le son est plutôt bon, le Zénith m’étonnera toujours. Capable du meilleur comme du pire à ce niveau-là.
Bon, concernant JINJER je ne suis pas le bon client pour en parler. J’ai beau essayer, je n’arrive pas à entrer dans leur univers. Il me faut peut-être encore un paquet de lives ou au contraire poncer leurs albums pour cela. C’est trop clinique pour moi.
Visiblement je ne suis pas le seul. Le public n’est pas au taquet, mais plutôt studieux.
Musicalement JINJER force le respect. C’est technique et impeccablement en place.
Même topo côté chant. Tatiana est une chanteuse hors pair, maitrisant le chant clair comme le growl à la perfection. Dans le genre je la préfère largement à une Alissa White Gluz par exemple, bien que musicalement ARCH ENEMY est plus ma came.
Je dois bien avouer que ce groupe fait un boulot incroyable sur scène et force le respect.



SEPULTURA

C’est forcément avec un pincement au cœur que l’on assiste à ce concert des Brésiliens ce soir. C’est la première date de la tournée en Europe, de cette tournée des 40 ans mais aussi d’adieu du groupe. Et ils vont nous livrer un show à la hauteur de l’évènement avec une setlist incroyable.
Les deux chapelles SEPULTURA seront comblées ce soir, avec une setlist qui ratissera large côté discographie, et une part belle faite aux LP de l’air Cavalera.
Beaucoup sont passés à côté de Sepultura sur l’après Cavalera, passés à côté de la modernité d’un groupe qui n’a eu de cesse de casser les codes et d’être brillant. Et Derrick Green… Quel frontman.
Le ton est donné avec Refuse/Resist qui ouvre le bal en retournant le Zénith d’un seul coup. Le pit photo est assaillie par les slamers qui pleuvent, mettant la sécu à mal.
Territory vient enfoncer le clou juste après. Paris est conquis.
Chaos A.D. se voit honoré une fois de plus avec le mid tempo Slave New World.
SEPULTURA est au sommet et en grande forme. Il nous balance à la gueule qu’il va nous manquer avec un concert pareil.
Andreas Kisser, portant un T-shirt Savage Land, n’a plus rien à prouver. Ses parties guitares sont impériales et assassines. Paulo Jr. est tout sourire et prend visiblement son pied tandis que le petit dernier, Greyson Nekrutman, est une machine de guerre derrière les futs.
Le son est au top ce soir, ça fait plaisir. Les étoiles sont alignées.
Certes les anciens titres font mouche, mais les plus « récents » sont aussi intenses finalement. Agony of Defeat ou encore Means to an End tranchent et ressortent magnifiquement en live (Album Quadra). Quelle claque.
Il y a une « vibe » particulière et ce concert restera gravé dans ma mémoire c’est assuré.
Avec Kaiowas le quatuor sera rejoint par Sylvain Demercastel à la guitare il me semble (à l’initiative du projet Savage Land auquel participe Andreas Kisser), puis par des percussionnistes sur la fin du titre.

Nous aurons également une version écourtée d’Orgasmatron, mais des titres emblématiques comme Inner Self (le pit est en feu) et Arise. Mais le combo final Ratamahatta et Roots Bloody Roots finira de mettre tout le monde d’accord.
Sepultura sera toujours un groupe à part, même si beaucoup ne les ont pas compris.
Je suis heureux (et le mot n’est pas galvaudé), d’avoir fait partie de cette fête d’adieu.
Une fois n’est pas coutume, je vais juger… honte à ceux qui n’étaient pas là ce soir pour honorer ce groupe iconique.


Related posts

ULI JON ROTH live @Petit Bain Paris

Stephan Birlouez

FREEDOM CALL – HOLY CROSS à La Boule Noire

Stephan Birlouez

NASHVILLE PUSSY – WILD DAWN Paris la Machine du Moulin Rouge

Stephan Birlouez

Lacher un commentaire

* Utiliser ce formulaire implique que vous êtes d'accord pour que nous stockions les informations que vous nous confiez.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.