SUICIDAL ANGELS + BLACKENED
Paris, O Sullivan By the Mills
16 décembre 2022
Quoi de mieux pour commencer le week end que de Thrasher dans son froc avec une affiche des plus sympathiques ? C’est chose rendue possible par Garmonbozia qui a eu la bonne idée (et ce n’est pas la première) de programmer au Backstage by the mill, à l’arrière du O Sullivan café, les grecs de Suicidal Angels en tête d’affiche accompagnés pour l’occasion des français de Blackened. Petite salle, aux moyens sonores et lumineux somme toute limités, mais qui garantit toujours une bonne ambiance, le Backstage by the mill reste une des dernières places fortes où l’on peut écouter de la musique extrême (depuis par exemple que le Divan du monde a perdu son procès avec les locataires avoisinants et qu’ils se retrouvent à changer complètement de type de programmation) n’en témoigne les belles affiches proposées dans un temps court (Rivers of Nihill avec Fallujah ; Bleed from within ; Kampfar et Necrowretch ou encore Suffocation).
BLACKENED
On attaque donc avec les français de Blackened venus nous proposer un set de 8 titres majoritairement constitué de leurs deux derniers albums (pas de titres de leur première démo tape) et là , surprise, le son est juste excellent qu’on se place devant la scène ou à côté de la console (et vraisemblablement sur scène, la qualité des retours est présente aussi) ce qui rend d’emblée l’expérience plaisante. Les titres s’enchainent assez rapidement, ça headbang fort dans le pit, les riffs rapides s’enchainent (les doubles et triples croches aussi, bref que du bonheur ! Chanteur et bassiste en tête (les deux guitaristes étant limités dans leurs mouvements d’une part par l’installation derrière de la batterie de Suicidal Angels et d’autre part par l’utilisation de leurs pedal board) le show se déroule sans accrocs avec un moment fort sur la première partie du titre Empowered, partie très heavy avec intervention vocale du bassiste. On se quitte sous les vivas et les applaudissements mérités de la foule et on reprend notre souffle lors d’un interlude assez long pour accueillir comme il se doit Suicidal Angels.
Set list Blackened : Torture. Tomb of Horrors. Trapped in purgatory .A Haunting Night. Voices from the void. Silent death. Empowered. Mind Flayer
SUICIDAL ANGELS
L’entrée ayant été de qualité, j’ai de fortes attentes quant au plat de résistance et autant vous le dire tout de suite, je ne vais pas être déçu! Arrivée successive des musiciens tout de jeans et de baskets vêtus dans le rouge et noir de la scène, portés par la musique des Dents de la mer et les cris de la foule impatiente d’en découdre. On attaque dans la finesse, les poses de guitar hero et les riffs incisifs avec Endless war suivi de près par Born of hate et Years of agression tous trois issus du dernier album (et joués dans l’ordre s’il vous plait).
A peine le temps de se replacer les vertèbres cervicales qu’on repart sur Bloodbath issu de l’album éponyme qui commence à dater, avant de reprendre sur le dernier album avec Bloody ground et D.I.V.A. L’album Years of agression ayant été poncé comme il se doit, on retourne logiquement sur les gros titres des œuvres passées, pour notre plus grand plaisir avec Capital of war, Reborn in Violence (sur Dead again, de 2010, qui le fait toujours), Bleeding holocaust et d’autres perles. On se fini sur Moshing crew (issu de Bloodbath) et bien sur Apokathilosis de l’album Sanctify the darkness avant de dire au revoir. Curieusement, le combo n’aura pas joué de titres de l’album Divide and conquers alors qu’un petit Marching over bloods aurait fait le taff mais qu’importe.
Les frocs ont été thrashés, les nuques brisées et bien sur le plaisir pris dans la fosse et sur scène, n’en témoigne les nombreux remerciements de Nick à notre égard.
Set list Suicidal Angels : Intro “Les dents de la mer”. Endless war. Born of hate. Years of aggression. Bloodbath. Bloody ground. D.I.V.A.. Capital of war. Reborn in violence. Bleeding holocaust. Intervention solo du guitarist Gus. Frontgate. Beggar of scorn. Sacred dance with chaos. Moshing crew. Apokathilosis. Outro “Sharp dressed man” (ZZ Top).