UGLY KID JOE – DALLAS FRASCA – BLACKRAIN
L’Elysée Montmartre – Paris
15 octobre 2016
Ce soir j’ai briqué ma DeLorean pour un voyage dans le temps afin d’y retrouver un groupe qui a fait chouiner les adolescentes au début des 90’s, le tout dans une salle mythique renaissant de ses cendres. En effet, c’est dans un Elysée Montmartre clinquant et magnifiquement restauré, accompagné d’une bande de potes, de ma femme et de mes loulous, que j’ai rendez-vous avec les UGLY KID JOE.
L’affiche est belle. C’est avec les français de BLACKRAIN et les australiens fondus de DALLAS FRASCA que les ricains vont donner le premier coup de patine métal à cet Elysée fraichement ouvert.
Devant une salle qui se remplie doucement mais surement, les BLACKRAIN font leur entrée sur scène, sous le chant des Allobroges, hymne de la Savoie.
Ouvrant sur Eat You Alive, les savoyards vont envoyer du lourd et mettre idéalement en chauffe l’Elysée. Les BLACKRAIN ont pris en maturité et cela se sent. Depuis la sortie de leur dernier et très bon opus Released sorti en mars dernier, le groupe a le potentiel pour jouer dans la cours des grands et ce soir ils nous le prouveront une fois de plus.
Le set envoie : Swann et sa bande sont au taquet pour faire monter la température. La base fan du premier rang donne de la voix et contribue largement à faire prendre la sauce.
La setlist est courte et parfaitement équilibrée, proposant leurs classiques comme Blast Me Up ou Ho hey hey hey avec des titres plus neufs à l’image de Back in Town ou Rock My Funeral qui viendra clore ce set ultra énergique : Bravo.
Morceau de choix s’il en est que le groupe qui suit. Les DALLAS FRASCA, que je n’avais jamais vus sur scène, et leur rock barré fleuretant diaboliquement avec le punk, ont donné une véritable volée de bois vert à l’assistance. C’est probablement le trio le plus électrique et barré qu’il m’ait été donné de voir.
Dallas Frasca, au chant et à la guitare, en impose tant physiquement que musicalement. Dotée d’une aura et d’un organe vocal puissant, la chanteuse impose son rythme à un Elysée Montmartre qui ne s’attendait pas vraiment à ce genre de show. D’abord dubitative, la salle va rapidement plonger dans le mouvement imposé par le trio. Dallas descendra même dans la fosse pour s’immerger avec la foule. Jeff Curran, le grateux, est un vrai électron libre et azimuté, qui passe son temps à grimacer quand il n’est pas en train de se rouler par terre ou de piétiner allégrement sa guitare. Le trio est en osmose, Josh Eagle rythmant le tout en martyrisant sa batterie.
Le set est court également mais tellement intense. La température est maintenue dans la salle et les australiens ont fait un magnifique boulot avec leur prestation délirante. Je suis sur le cul !
C’est au tour des vilains californiens de monter sur scène, sous une ovation non feinte au même titre que le plaisir qui se lit sur les visages. Les UGLY KID JOE sont de retour à Paris 20 ans après leur précèdent passage dans la même salle.
C’est un concert hors du commun et plutôt généreux avec les fans que Whitfield Crane et sa bande vont nous donner ce soir, avec une setlist monumentale et délibérément axée sur les anciens albums. Malgré un dernier opus plutôt bon (Uglier than They Used ta Be), ils n’en joueront que deux titres ce soir.
C’est donc avec le cultissime Neighbor que la folie va débuter, premier d’une longue série de titres que la salle entière reprendra en chœurs.
Les gus sont en forme, et particulièrement Klaus Eichstadt et Whitfield Crane qui n’arrêtont pas de la soirée. Ah j’oubliais… Zac Morris, le batteur remplaçant Shannon Larkin sur la torunée, qui montera sur scène uniquement vêtu d’un slip et d’une paire de baskett. LA classe internationale.
Whitfield n’a rien perdu de son timbre, celui-là même qui a fait chavirer plus d’un cœur notamment sur Cat’s in the Cradle, qui aura su garder son intensité en 2016 sur scène.
Le décor est simple, avec un backdrop représentant le Kid mais en version Motorhead, plus qu’un clin d’œil à l’ami et mentor qu’était Lemmy pour le groupe. Les T-shirt en vente ont le même design, et Whitfield arbore même celui de Phil Campbell et son All Star Band.
Le concert file et les titres s’enchainent furieusement sous les bons mots de Whitfield, le groupe ayant vraiment l’air de s’éclater sur scène.
Sur la fin du set les lascars posent un peu l’ambiance en jouant une série de compos en mode acoustique, notamment Come Tomorrow, Cloudy Skies et un début de Ace of Spades de Motorhead.
Finalement, après Mr. Recordman, les UGLY KID JOE donneront le coup de grâce à cette mythique salle avec un Ace of Spades surpuissant et électrique suivi d’un V.I.P. qui mettra tout le monde sur orbite.
Bien entendu il était impossible de finir un concert d’UGLY KID JOE sans l’incontournable Everything About You qui finira d’achever le public et les cordes vocales encore en état.
Putain, je pourrai dire : j’y étais !
SETLIST
Intro
Neighbor
Dialogue
Jesus Rode a Harley
C.U.S.T.
Panhandlin’ Prince
She’s Already Gone
No One Survives
Devil’s Paradise
Cat’s in the Cradle (Harry Chapin cover)
I’m Alright
Milkman’s Son
Goddamn Devil
So Damn Cool
Under the Bottom
Come Tomorrow (acoustic)
Ace of Spades (Motörhead cover) (acoustic,partial)
Cloudy Skies (acoustic)
Mr. Recordman
Ace of Spades (Motörhead cover)
V.I.P.
Tomorrow’s World
Everything About You