ORACLES – Miserycorde
Sven De Caluwé (Aborted) – vocals
Sanna Salou (ex-Dimlight) – vocals
Mendel Bij de Leij (Aborted) – guitar
Steve Miller (ex-System Divide, Loculus) – guitar
Andrei Aframov (ex-System Divide) – bass
Ken Bedene (Aborted, ex-Abigail Williams) – drums
Sven de Caluwé aime la musique qui pique les tympans et aussi les jolies poupées aux voix généreuses, c’est un fait. Après System Divide avec son ex-femme Miri Milman, « voilatipas » que notre compatriote belge remet le couvert avec son nouveau projet Death mélo, l’épique ORACLES, en emmenant dans son sillon Sanna Salou au chant (de Dimlight) et ses potes Ken et Mendel d’Aborted. Une fois passé l’alléchante composition du groupe ainsi que les artworks toujours de qualité avec le père Sven, il est plus que grand temps d’écouter un peu ce que ce nouveau bébé a dans le ventre.
Orchestré au-delà de la mesure, aussi épique que du Power metal et torturé à souhait, cet opus ravira surement les afficionados du genre dont je ne fais hélas pas parti …..Ultra bien produit, puissant, avec des solos assassins et une technique irréprochable, cet opus est juste « too much », avec trop de tout. Chose étonnante lorsque l’on connait le talent du boss d’Aborted pour les choses qui vont droit au but. Quoi qu’il en soit il faut bien reconnaitre que la puissance vocale de Sanna Salou est mise à l’honneur, mais parfois un peu trop noyée dans des harmonies de second plan et toujours ces mélodies en cascade derrière qui auraient mérité de se faire plus sage afin d’éviter le casse-tête.
Toujours bien entouré, « Svencho » a invité quelques invités de marque sur cette galette en les personnes de Mister Per Nilsson, dont l’œuvre au sein de Scar Symmetry ne pourrait laisser aucun fan de shred indifférent; également le grand, que dis, le très grand Jeff Loomis, dis aussi la mitraillette a note qui après avoir construit son immense carrière chez Nevermore est allé lorgner les beaux cheveux bleus d’Alicia White Gluz dans Arch Enemy. Histoire de faire retomber en adolescence les trentenaires (dont j’avoue faire partie), le groupe se fend d’un Beautiful People de Manson plus Death que jamais pour mon plus grand plaisir mettant à l’honneur plus que jamais le merveilleux coup de baguette de Ken Bedene.
Malgré , donc, un bilan mitigé, il faut reconnaitre que l’intention et la manière ont été mis dans cet opus qui signe assez dignement le retour d’ORACLES .