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MONSTER TRUCK – TRUE ROCKERS 

MONSTER TRUCK - True RockersMONSTER TRUCK – True Rockers

Sortie Septembre

Jon – Bass and Vocals
Brandon – Keys and Vocals
Steve – Drums and Vocals
Jer – Guitar and Vocals


On ne présente plus MONSTER TRUCK, ce combo né courant de l’année 2009 dans l’Ontario, Canada. Parce que faire un parcours comme le leur, parti de rien, et ce, pendant 9 ans, avec un style influencé mais reconnaissable, tient de la performance. Et la « performance », ça tombe bien, car c’est le for des canadiens.
Peu de place à la paresse lorsque votre influence principale prend racine dans l’héritage revendiqué et assumé du Pourpre Profond. 
Pour ceux qui seraient en mal de clonage, et autres covers-bands inutiles, il vaudra mieux passer votre chemin ; le camion monstre a en effet pu se forger un style quasi-unique, à gros coups de riffs parfois carrément stoner, mais toujours groovy, ce qui nous éloigne et nous rapproche malgré tout de la bande à Ian PAICE

Mention spéciale à l’artwork magnifique de cette pochette, un rien rococo, qui rappelle les codes de tous rockband qui se respecte, tour bus inclus, laquelle tranche radicalement avec le caractère simpliste des précédentes.

Un album taillé pour le marché américain

Ce nouvel opus, sorti le 7 septembre 2018, se déguste comme un bon millésime (ou une bonne carotte moisie, pour les vegans nothombiens, chacun sa came…) ; avec du temps, à l’aide de tous nos sens…et laisser le charme opéré. 
Et là, forcément, je trouve l’excuse fantastique pour expliquer à mon Seigneur et Maître Birlouez-le-Grand que je suis grave à la bourre pour rendre cette chronique…et que, certes, je mérite la Question, mais que, ben faut du temps, quand même, blablablah… 
Et ben non, ou un peu oui, j’avoue. 
En tout cas, cette coupable procrastination l’a toujours été avec l’album dans les oreilles, et un œil sur la discographie de ce formidable groupe, que je ne connaissais que par une image préfabriquée d’un nouvel « American band » à la recherche de son héritage déchu. 
Loin de tout cynisme anti-oncle Sam, j’ai rarement apprécié cette démarche, à l’exception d’un  RIVAL SONS , dont j’avais pu apprécier les premières performances live, au HELLFEST 2012, sous la Valley…
Pourquoi taper dans la copie quand on peut se payer l’original ? Je ne vous ferai pas l’article sur les groupez mythiques qui ont ébranlé la perfide Albion de leur rock lourd et progressif, à la toute fin des sixties. 

Mais revenons à notre album True Rockers, au titre évocateur, comme s’il fallait porter cette revendication au plus haut, en ces moments compliqués pour l’édition et le monde de notre musique en général.  On ne va pas se mentir, nous voici en présence d’un album taillé pour le marché américain, comme le fut en son temps le classique et non moins précurseur « Highway To Hell », des kangourous décimés.
En forme d’adoubement, le prêche de Monsieur Dee SNIDER en personne, en clôture de la première piste ( True Rockers ) donne le ton ; la Sœur Tordue prépare le terrain.


MONSTER TRUCK - True Rockers


MONSTER TRUCK n’a définitivement plus rien à prouver à personne.

Un tonitruant « Thundertruck », le bien nommé, nous donne le ton, ça déboule en arrachant tout sur son passage ; c’est taillé pour la fosse et pour le live, et c’est clairement écrit dans cette optique. Et si ça scande « 1985 », façon cheerleaders, c’est parce que c’est quand même un millésime d’anthologie en terme de sortie d’albums cultes… L’étrange « Evolution » nous plonge dans un tout autre registre. 
La bande de Jon HARVEY nous balance, sans aucun complexe, du bon gros commercial, avec chorus accrocheur et tout et tout. Même si le titre en déroutera plus d’un, c’est bien écrit, efficace, et à mille lieux des terrains de chasse du combo. 
Bien tenté, même si Jon avoue en interview être allé peut être un peu trop loin sur ce coup (cf interview RH ) ; je le pense aussi, faut pas déconner quand même ! 

L’album de la maturité.

Pas grave, hein, on va remettre le camtar sur la 66 road, et siffler un peu de mezcal avec Billy GIBBONS, dans un bon rade bien perrave de Tijuana, sur cet excellent boogie-rock ZZtopien « Devil don’t care ». Ouais, MONSTER TRUCK n’en a clairement rien à foutre de ce qu’on pourrait penser d’eux. Ça sent le Marshall chauffé au barbec d’Austin Texas, et ça joue grave, comme d’habitude. 
Après les quelques dates en 2015 en première partie d’un ALICE IN CHAINS au top de sa forme, le combo dispose aujourd’hui du luxe de pouvoir imposer son propre style ; Et ce nouvel opus devrait en ravir plus d’un, tellement il signe la maturité des canadiens. 
L’hymne un brin cynique « Being Cool is Over » rentre dedans, rappelle qu’on est là avant tout pour écouter du rock. Etrange ce « Young City Heart » ? assurément ; encore une fois ça passe ou ça casse. Et c’est efficace, encore une fois. 
Une petite ballade bluesy à souhait avec « Undone », puis on enchaîne avec le torturé « In My Own World », qui vaut franchement le détour.  Très bon « Denim Danger », avec son chorus taillé pour les stades. 
On continue à en prendre plein la gueule avec un rugueux et groovy « Hurricane », pour finir avec un « The Howlin’ » lancinant, et de toute beauté, avec de purs bouts de chœurs (cœurs) dedans… 

Un très bon album donc, audacieux, et qui en déroutera plus d’un. MONSTER TRUCK n’a définitivement plus rien à prouver à personne.


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