Among The Living
Live Report

Architects + Wage War + House of Protection @Adidas Arena Paris

Architects + Wage War + House of Protection

Paris – Adidas Arena – Lundi 29 septembre 2025

Remerciements à Olivier Garnier

Par Martine Varago, Photos by Manon Violence


 


House of Protection

Ce soir, pour la première fois parmi plus d’une centaine de concerts donnés en France, Architects joue à l’Adidas Arena. Qui aurait cru que le sextet originaire de Brighton, qui a commencé ses concerts parisiens devant 200 personnes il y a environ 20 ans, joue en tête d’affiche dans un lieu abritant 9000 personnes environ ? Pas même Sam Carter, comme il le souligne lui-même au cours de leur unique concert parisien.

19h45. La musique s’élève tandis que le lourd rideau rouge, formé par les rayons de soleil, descend sur la scène. Le duo composé de Stephen Harrison au chant et à la guitare et d’Aric Improta à la batterie ouvre le feu sur une soirée metalcore.
Dès le premier morceau « Pulling Teeth », un noyau de pogoteurs se forme au milieu de la fosse. Soudain, le spectacle se déplace dans la fosse avec Stephen qui descend faire un circle pit durant tout le temps du second morceau «Learn to Forget».

Quand il remonte sur la haute scène de l’Adidas Arena, il ne se calme pas pour autant. Bien au contraire, la piste se transforme en piste d’athlétisme : il court, saute, bondit, virevolte, puis court en sens inverse. Quelle énergie déployée sur scène !
Le duo continue en animant la fosse de jumps. Lorsqu’arrive le dernier morceau « It’s Supposed to Hurt », un gars de l’équipe lance, uniquement sur le côté droit de la scène, des goodies fétiches pour le plaisir des fans.

Et comme le spectacle continue, pendant ce temps, le mur de la mort terminal conclut le spectacle dans la fosse. Le spectacle est visuel, certes, mais il reste à structurer les riffs, la musique dans son ensemble.

Cependant, l’utilisation des bandes-sons pré-enregistrées suscite des réactions mitigées. En effet, de nombreux passionnés de musique live expriment leur déception face à cette pratique, préférant l’authenticité et la spontanéité d’une performance entièrement en direct.

Malgré cela, l’enthousiasme général et l’ambiance festive permettent de profiter d’un spectacle vibrant, laissant les spectateurs avec une expérience mémorable, même si certains auraient souhaité une approche plus organique.


Setlist House Of Protection

Pulling Teeth
Learn to Forget
Afterlife
Being One
Fuse
Godspeed
Fire

It’s Supposed to Hurt



Wage War

Le concert de Wage War, groupe originaire de Floride, commence avec une énergie palpable dans l’air. Devant un public plus dense, les lumières s’éteignent et, sur une introduction intense, le groupe fait son entrée sur scène, immédiatement accueilli par des cris enthousiastes.
Leur set débute avec « TOMBSTONE », un choix puissant qui met immédiatement en avant la force des riffs et la voix percutante de Briton Bond. Le public se laisse emporter, chantant déjà en chœur.

Le groupe enchaîne avec « NAIL5 », qui intensifie l’énergie. Les guitares déchirantes de Chris Gaynor et de Cody Quistad et la batterie martiale de Stephen Kluesener font vibrer la salle et les mouvements de foule se font sentir.
Avec « Godspeed », l’atmosphère devient plus mélodique. Les paroles résonnent profondément avec le public, qui chante chaque mot. C’est un moment de connexion authentique. Le rythme redescend légèrement avec « Low », mais l’émotion est palpable. Les jeux de lumière — néons en arrière-scène — créent une ambiance intime.
Avec « BLUR », le groupe montre sa capacité à mélanger des éléments de metal et de mélodie. La performance est énergique et le public répond avec enthousiasme. Leur style musical mêle des éléments de metalcore, post-hardcore et de rock alternatif, avec des riffs puissants, des mélodies accrocheuses et des paroles souvent introspectives — comme c’est le cas de « MAGNETIC », par exemple.

Enfin, le quintet termine sur l’un de ses titres phares, « Manic ». Un show endiablé en fosse, malgré une technicité musicale de Wage War qui reste en deçà de celle d’Architects.

Setlist Wage War

TOMBSTONE
NAIL5
Godspeed
Low
Circle the Drain
Stitch
BLUR
The River
MAGNETIC

Manic



Architects

Après avoir écouté « Fuel » de Metallica et « Don’t Stop Me Now » de Queen, le sextet de Brighton, Architects, arrive sur scène. C’est « Elegy », l’un des morceaux phares de leur dernier album The Sky, the Earth & All Between, sorti le 28 février 2025, qui fait l’ouverture.
Commençant par une mélodie au synthé délicate jouée par Ryan Burnett, les décibels explosent dans un rythme intense. Pour ces premiers morceaux, Architects mise sur des jeux de lumière en noir et blanc, avec des images captées en direct également projetées dans ces teintes. « Whiplash », un autre titre phare, fait fortement réagir les crowdsurfers.
Ainsi, le combo lance-t-il son set de la plus belle des manières. S’ensuivent plusieurs morceaux régulièrement joués : « Black Lungs », « Curse », « deep fake », où la voix poignante de Sam Carter nous envoûte.
Les riffs des guitares d’Adam Christianson et de Martyn Evans (présent uniquement en live) sont à la fois brutaux et chargés d’émotion, avec des arpèges mélodiques.

Le show se poursuit avec des invités-surprises : le duo House of Protection monte sur scène pour un trio vocal sur le morceau « Brain Dead », une collaboration entre les deux formations. Le set entame alors une phase plus calme.


ARCHITECTS


La basse d’Alex “Ali” Dean est mise en avant dans « Everything Ends », l’un des derniers titres ajoutés à leur setlist, dont le tempo plus lent apporte une respiration bienvenue.

Dès l’introduction, Sam demande au public d’allumer les lumières de leurs portables. Dans « Royal Beggars », c’est la colonne vertébrale du groupe, tenue par le batteur Dan Searle, qui est mise en relief.

Puis retour à deux classiques : « Doomsday », rendant un hommage poignant au guitariste défunt Tom Searle, et « Blackhole ». Ce dernier est un long morceau dont l’ambiance monte lentement dans un crescendo progressif vers un climax, mélangeant groove profond et aspects psychédéliques.

C’est presque la fin. L’obscurité totale s’installe dans une atmosphère apaisée, mais soudain, les cris de rappel retentissent. Après ceux-ci, les très attendus « Seeing Red » et « Animals », accompagnés d’un déchaînement stroboscopique, jaillissent comme un feu d’artifice.

Le groupe prend la pose, entre les deux, pour une photo avec le public. 23h20. C’est la fin, et pourtant la durée du spectacle paraît bien courte. Un show de Architects sublime, explosif, avec un nouveau jeu de lumières captivant.


Setlist Architects

Elegy
Whiplash
when we were young
Black Lungs
Curseh
A Match Made in Heaven
deep fake
Impermanence
Red Hypergiant
Gravedigger
Brain Dead
Meteor
Everything Ends
Royal Beggars
Gone With the Wind
(Snippet)
Doomsday
Blackhole
Encore:
Seeing Red
Animals

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