Among The Living
Live Report

HELLFEST 2013 Day 3 : Dernier acte !

 
 
Dimanche 23 Juin
 
Day 3 : Dernier acte !


Le programme de cette dernière journée est chargé pour moi. Difficile de faire des choix tant cette affiche du Hellfest 2013 est riche en groupes. J’attaque donc dès l’ouverture du Temple par les norvégiens de Leprous et leur Métal progressif puissant et décalé. Ils ont un style bien particulier qui ne peut laisser indiffèrent, mixant les genres en passant d’un style groovy et aérien à une bastonnade en règle : étonnant !

Mes épaules me rappellent le poids de mes appareils photos, et me font payer les deux derniers jours de cavalcades. Mes pieds s’y mettent aussi alors que je me rends sur la M1 shooter  Waltari sans savoir que je vais prendre une méga claque par ces fondus. Menés par un barjo au nom imprononçable, ces quatre  finlandais vont me mettre de bonne humeur pour le reste de la journée avec leur crazy Metal. Kärtsy Hatakka (j’vous l’avais dit c’est imprononçable), est un spectacle à lui tout seul. Officiant depuis près de 25 ans sur la scène Métal, Waltari maitrise parfaitement leur set qui laissera à la fin de leur demi-heure, un gout amer de trop peu.


Avec les frenchies de Svart Crown c’est un tout autre registre qui s’ouvre à moi sur la scène du Temple, avec leur death acéré et bien noir. Un univers bien lourd et sombre qu’ils maitrisent à la perfection.
J’enquille Heaven’s Basement et leur Hard Rock bien rodé. Ça pète et franchement rien de mieux pour booster votre matinée. Un bon Hard Rock sur vitaminé aux riffs et refrains ultra entrainants. Ça dépote. Une bonne mise en bouche pour avaler ma première bière de la journée.

 


Direction la Warzone ou j’ai rencard avec un groupe français que je considère comme mythique : les Treponem Pal. Ils trainent leurs guêtres depuis plus de 30 piges dans un Rock Psyché Indus de qualité et viennent nous plier une fois de plus.  



Je retourne à la Temple car je suis curieux de voir ce que donnent sur scène les ricains de Inquisition avec leur Thrash Black joué en duo. En effet le groupe se compose de Dagon au chant et à la gratte, et d’Incubus à la batterie, ce qui donne un résultat plutôt surprenant mais malgré tout efficace. Leur ambiance bien torturée des albums est parfaitement rendue sur scène.  La tente qui accueille les scènes Altar et Temple a fait le plein, et j’ai la nette impression que la répartition des Hellfesters a changé par rapport aux jours précédents. Mieux étalés entre les différentes scènes, on circule mieux à travers le public.



Sur la Warzone le Bal des enragés fait le plein et retourne, comme à son habitude, la foule hystérique.  A coup de reprises le BDE revisite des classiques de punk et de métal avec une puissance XXL. De Rancid à Metallica en passant par Marylin Manson, tout ce qui peut déboiter est bon à prendre pour cette folie collective. Un refuse/resist de Sepultura m’a littéralement retourné la tête. Ça déménage !!
Apres un bref passage sur la Temple ou se produisent les français de Seth (j’accroche vraiment pas le black…), je vais squatter les mainstages histoire de me faire les Danko Jones, Newsted, Mass et Voivod. Rien que ça…
Les Danko Jones, malgré une très bonne prestation, ne m’ont pas convaincu. C’est carré, et Danko sait y faire en invectives du public, mais j’avoue que leurs compos m’ont rapidement lassé (après c’est aussi une question de gout…).


Comment vous décrire la prestation de Mass Hysteria… J’ai juste envie de vous dire que tout est dans le nom du groupe.  Le mot Hystérie prend tout son sens dans la fosse qui fait face à la Mainstage 2. Positive à bloc, la fosse se transforme en un bouillon d’où s’échappent des slammers à un rythme ininterrompu. Les gars de la sécu du pit (dont je salue le fair play et l’efficacité tout au long du Hellfest et sur toutes les scènes) sont au taquet. Il pleut des furieux et furieuses de toute part.

Paroxysme du délire lorsque Mouss descend dans la foule avec Yann pour un Circle Pit de folie rythmé par un Furia ravageur. Une journée ou les groupe français auront brillés une fois de plus (Punish, le bal des enragés, treponem, Gojira,…)

Puis Newsted débarque sur scène  et balance du son, un gros son.  Même si la plupart de ses compos ne brillent pas par leur originalité, ça envoi quand même du lourd. Il est vrai que le sieur Jason capitalise sur son nom, mais il faudra attendre la sortie prochaine du LP pour se rendre à l’évidence. Il nous claquera quand même un Whiplash  qui, évidemment, fera mouche.


Les vieux briscards de Voivod quant à eux nous servent un set bien thrash et conviviale. Ils ont plaisir à jouer et cela se voit.  45 minutes de pur métal à l’ancienne qui rend la vie meilleure.
Je laisse Gojira à mon confrère pour filer sous la tente voir Wintersun sur la Altar, me faire une idée de ce qu’est du Power folk métal.  Finalement ça joue, même si ce n’est pas trop mon truc, il faut reconnaitre que les finlandais assurent bien dans leur genre. Preuve en est la réaction positive du public.
Bon alors là je dois vous dire que quand j’ai su que Clutch avait été remplacé par Down… Grosse claque. Déjà de voir Anselmo se donner la veille sur la Mainstage (dont un bœuf avec Accept sur un Fast As The Shark d’anthologie) m’avait laissé sur le cul. C’est toujours le top de le voir  faire le show sur une scène plus intime comme la Valley, même s’il a rapidement laissé la place en front man.


Après un bref passage dans le pit pour Symphony X (un peu trop de gratte à 1000 notes à la secondes pour mon gout), je me fais les Stone Sour. Au mieux de leur forme ils nous balancent un set bien boosté par un Corey Taylor accrocheur. Commencer par Gone Sovereign, que demander de plus ? Superbe prestation.


Après un coup d’œil amusé sur Lordi (quoi d’autre, à part le visuel ils proposent autre chose ?), je m’attaque au groupe que j’attends depuis deux jours : Volbeat. Putain, quel plaisir de les voir à nouveau sur scène, et visiblement je ne suis pas le seul à partager cette excitation…  La bande de Michael Poulsen retourne sans difficulté la mainstage. La foule est conquise par cette formation atypique qui lui balance son rock sur vitaminé aux mélanges improbables.  Les nano doutes que m’avait laissés leur dernier méfait vinylique sont estompés dès les premières notes de A New Day.



La folie s’empare de la fosse quand le sieur Mark “Barney” Greenway (Napalm Death) vient taper la chansonnette sur le terrible Evelyn… Une tuerie.
Pour m’achever je me fais Ghost, qui a inversé sa place avec un Danzig surement trop fatigué pour jouer si tard. Bien que pas vraiment adepte du Doom Metal, je dois dire que la prestation de Ghost m’a impressionnée. Et d’un, visuellement, ça en jette vraiment. Avec une ambiance à s’égorger au couteau à pain. Et de l’autre musicalement je trouve que c’est très bon sur scène (Ok je ne suis pas sure que sur album ça me botte le cul, mais je vais malgré tout essayer). 1h30 de bon métal à l’ambiance bien noire mais qui trouvera un public nombreux et réactif.

 


 

Ci-dessous quelques impressions de mon acolyte Hellfestien, Stéphane Treillard , ayant en priorité axé son attention sur la Warzone

« Une bonne découverte pour attaquer cette troisième et dernière journée du Hellfest 2013 sur la Warzone. THE DECLINE ! du bon punk rock made in breizh land. Très influencé par les racines de cette musique, ils ont trouvés un très bon équilibre pour envoyer le son. Je ne sais pas ce qu’a donné le concert d’après. Désolé pour TREPONEM PAL mais HEAVEN’S BASEMENT jouait en même temps et j’ai un petit plaisir à y assister. Un hard rock simple, direct et entrainant c’est sympathique aussi pour attaquer une journée.
Il est 13h35 quand une bande de joyeux drilles débarquent. LE BAL DES ENRAGES est là au grand complet, ils sont…..trop nombreux et très en forme. C’est vraiment dur de suivre tout le monde mais en tout cas, ça envoie du lourd et les reprises sont absolument énormes.

En ce milieu d’après midi, je m’apprête à voir SENSER. Ce groupe anglais que j’ai tant écouté dans le passé va envoyer son metal fusion comme si les années n’avaient pas eu prise sur eux. Les titres n’ont pas pris une ride, le public ne s’y trompe pas, il bouge dès les tout premiers titres. Vers 16h, d’autres anglais arriveront. Les COCKNEY REJECT puis les BUZZCOCKS vont balancer des tubes légendaires. Plutot Oi! pour les uns et punk classique pour les autres, tout est là pour passer un bon moment loin des NEWSTEED et des GOJIRA qui jouent en même temps. Ces derniers, en passant, ont été très professionnels de ne pas répondre à la vue d’une spectatrice qui leur a dévoilé sa poitrine. Messieurs, félicitations.

Ma parenthèse étant fermée, je vais aller voir la prestation des TOY DOLLS et quand je dis prestation c’est que j’ai encore le concert de 1993 en tête pour dire. Malheureusement, une voix off nous apprend que le bassiste s’est blessé au genou avant la tournée. Mais ils sont tout de même là et Olga assurera quasiment seul le spectacle. Les lumières et le son sont à la hauteur de l’humour punk de ses légendes de la scène punk anglaise. Un instant idéal en ce début de soirée. Je m’offre un petit intermède avant PUNSIH YOURSELF, j’ai une heure à tuer et je vais faire un tour du côté de la mainstage 2 pour LORDI. Quelles bêtes de scènes ces finlandais. Un show très préparé bien que tiré par les cheveux par moment. Un léger mauvais travail pour le son, la basse était très présente au début du concert. Dommage, mais c’était très fantasmagorique à voir.

La warzone se prépare maintenant à accueillir le groupe aux peintures corporel. Les lasers ainsi que les néons sont installés. Le groupe se pointe tout tranquillement et en avant la musique. Le groupe se transforme en une bête théâtrale jouant dans le noir et en fluo. Le spectacle est quasi permanent, un régal pour les yeux et les oreilles. J’arrive à trainer deux amis belges pour voir ça. Un adore et l’autre n’adhère pas du tout. Le tube Gays Boys in Bondage pour là fin et Vincent offre un au revoir énorme. Juste “c’est fini” avant de lâcher le micro et de partir.
Le temps d’une chanson pour shooter VOLBEAT, très bon morceau au passage et je retourne à ce festival devenu electro afin de patienter pour ATARI TEENAGE RIOT.
Le line check fait beaucoup rire les quelques personnes présentes. Le trio monte sur scène et envoie son cyberpunk plus déjantés que jamais. La musique est forte, intense, les lumières sont aveuglantes. Un show à la hauteur de la réputation des créateurs du style mêlant hardore/punk et electro. »


 

Conclusion
 
A l’heure du tout numérique, des réseaux sociaux, du monde virtuel ou chacun se cache derrière un avatar, le Hellfest nous rappelle que la vrai vie, les échanges tangibles et la communion festive n’ont pas besoin de connections haut débit.  Pour reprendre Mouss (Mass Hysteria) le public Metal, violent par le son et le look, positive à bloc. Ici pas de baston ni de prises de têtes ; juste une assemblée respectueuse et joviale qui sait profiter des bonnes choses. Et il y en a eu, une fois de plus, un paquet cette année.
Il faut avant tout remercier le staff et l’organisation pour ce boulot titanesque. Les 2000 bénévoles qui assurent que tout roule comme il se doit, la sécu aussi efficace qu’amicale et sympathique (dans tous les pit sans exceptions, bravo les gars). Et bien sûr Ben Barbaud qui a fait de son rêve d’ado métaleux une réalité pour les 112000 headbangueuses/ers présents cette année.
Un grand merci à Roger (ah le jambon à l’os sur l’autoroute ;)) et Olivier pour leur énorme boulot sur ce Hellfest et d’avoir rendu ce report possible.
 
Les Photos :
 

Set list

Stone Sour

Gone Sovereign
Absolute Zero
Mission Statement
Made of Scars
Do Me a Favor
RU486
Children of the Grave
(Black Sabbath cover)
Say You’ll Haunt Me
Nutshell
(Alice in Chains cover)
Bother
Through Glass
Hell & Consequences
Get Inside
30/30-150

Volbeat

Hallelujah Goat
A New Day
Guitar Gangsters & Cadillac Blood
The Nameless One
Evelyn
(avec Mark “Barney” Greenway)
Sad Man’s Tongue
Lola Montez
Fallen
16 Dollars
Mary Ann’s Place
Breaking the Law / Raining Blood
Dead but Rising
Maybellene I Hofteholder
A Warrior’s Call
The Hangman’s Body Count
Still Counting

Rappel:
Doc Holliday
The Mirror and the Ripper
Pool of Booze, Booze, Booza

Ghost

Infestissumam
Per Aspera ad Inferi
Con Clavi Con Dio
Prime Mover
Elizabeth
Secular Haze
Body and Blood
Stand by Him
Death Knell
Satan Prayer
Genesis
(The beginning was briefly … more)
Year Zero
Ritual
Rappel
Ghuleh/Zombie Queen
Monstrance Clock

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