Marillion – June Road
Zenith de Paris, La Villette (75)
Dimanche 23 octobre 2022
De retour à Paris trois ans depuis leur dernier passage à la Salle Pleyel, le groupe de rock progressif britannique Marillion a fasciné l’enceinte du Zenith de Paris ce dimanche 23 octobre 2022.
Composé de l’artiste britannique Harry Pane et la violoncelliste belge Maia Frankowski (In Praise Polly String Quartet), le duo June Road programmé au préalable, n’est pas inconnu des spectateurs. Leur rencontre même eut lieu lors d’une tournée de Marillion quelques années auparavant sur laquelle Maia etait choriste. Créant une sincère osmose entre eux, l’allure dansante et l’empreinte celtique des compositions enchante la majorité des curieux. Nous aurons meme le droit à l’annaonce de leur mariage à venir.
C’est à la suite de « Heroes » de David Bowie (1977) comme morceau d’ouverture que les anglais du groupe Marillion prennent possession de l’étendue scène du Zenith de Paris. Multipliant les morceaux de leur dernier album au compteur, c’est la totalité de « An Hour Before It’s Dark » (2022) qui sera joué notre plus grand plaisir au début de la soirée. Avant tout, la formation se caractérise par Steve Hogarth (chant), Pete Trewavas (basse), Mark Kelly (claviers),Ian Mosley (batterie) et le sensationnel Steve Rothery à la guitare, le sextet parvenant à créer une franche alchimie sur chacun de leurs titres variés.
Davantage basés sur l’orchestration et la profondeur des rythmiques, les parties instrumentales emportent les fans dans l’ère de ce nouvel album, « An Hour Before It’s Dark » signification du moment opportun d’un regain d’énergie pour un laps de temps, contradictoire à l’obscurité infini.
Un Zenith acquis et comblé
Aucune plainte ne semble s’émaner parmi les fans car la sonorisation frise la perfection sur tous les points, une puissance incomparable nous transporte vivement dans une consternation à l’instant même. Il n’est pas question de sobriété pour l’intégralité du spectacle, fourmillants de chaque coté, les jeux de lumières multicolores imprègnent prodigieusement nos pupilles.
De façon « prog-ressive » les titres plus répandus comme « Somewhere Else » « Wave » « Afraid of Sunlight » ou encore « The Great Escape » s’apprécient dans l’auditoire de part leur large dimension. En regard de la setlist proposée, un titre comme « The Space » (1989) ou des morceaux de l’album « Holidays in Eden » auraient pu etre de rigueur.
Quel ne fut pas la surprise générale lorsque Steve Hogarth (chant), en réponse à l’ultime rappel, entame à fredonner le début des paroles de « Sugar Mice » (1987), interprété d’ordinaire par Fish, chanteur tant considéré de la première période du groupe (1979-1988).
Au mépris de puristes notoires, Marillion disparait du décor après 1h45 de show laissant son public infiniment enchanté, égal à plus de 40 ans de carrière.