16 aout 2013
Pour cette première journée, c’est aux Sticky Boys que revient la lourde tâche d’ouvrir le bal ; et du lourd ils savent en envoyer avec leur Rock bien puissant. Malgré une audience encore clairsemée, ils réussissent le pari de réveiller les métaleux qui commencent à s’agglutiner devant la Dave Mustage avec leur Hard Rock pur jus et bien calibré. La pluie se joint aux festivaliers pour saluer leur excellente prestation.
Petite inversion sur le Running Order, avec Belenos qui investit la Supositor Stage en lieu et place de System Divide. Les Bretons jouent à domicile et balancent à une foule de fan conquise d’avance leur Black Métal à consonance celtique qui, forcément, fait mouche. Après leur début de set qui m’avait laissé sur ma faim, ils monteront en puissance pour finir en osmose totale avec un public qui en redemandera.
15h15, c’est au tour de System Divide d’investir la DM, avec leur improbable et difficilement classable mélange de genres au sein du combo. Il est clair que ça envoie du lourd, mais perso j’ai difficilement accroché leur set décousu. Miri Milman est plutôt statique sur scène et manque de charisme, mais la foule réagit plutôt bien en entamant quelques pogos qui permettront d’éprouver les nerfs du staff de la sécu sur les premiers slams du Week End. Pour leur première date sur l’hexagone, et peu importe mon avis, les System Divide ont trouvé leur public.
Après m’être envoyé une couille de loup (et oui ça existe, et pour info c’est une bière et rien d’autre bande de tordus), je me farcis les rennais de Miseducation Of Masses, un groupe taillé pour la branche bourrin du Motocultor. Pas de surprise de ce côté-là, ils ne font pas dans la dentelle et balancent sans concession leur Death assassin. Malgré une prestation sans faute et une armée de fans dans le pit, ils n’arriveront pas à retourner le Motocultor.
La véritable première grosse claque, pour ma part, viendra des espagnols d’ Angelus Apatrida. Déjà auteur d’une excellente prestation lors de l’Edition 2011, les 4 furieux exécuteront un Bis Repetita boosté à maturité. La bande de Guillermo Izquierdo ne cache pas son plaisir d’être là et de vouloir en découdre, offrant leur Thrash survitaminé. Une fois que les sirènes d’ouvertures du set se sont tues, c’est un déluge de métal qui s’abat sur le Motocultor, retournant le pit à coup de riffs assassins. A l’image de la réaction du public, je me suis régalé avec le Thrash « muy caliente » du chaudron Ibère.
Autre bonne prestation que celle des Niçois de Svart Crown, qui m’avaient déjà bien surpris et botté le cul au Hellfest en juin dernier. Leur set ne dérogera pas à la règle et fera mouche sur les festivaliers. Gros son, show millimétré et parfaitement maitrisé, on a à faire à un groupe dont le professionnalisme et l’excellent dernier album augure le meilleur pour cet acteur de la scène Death française. Profane, leur dernier opus, fait un carton plein sur scène. La fosse ne s’y trompe pas et réagit au quart de tour à leurs compos assenées sans répit. N’étant pas un fan de Death à la base, je dois dire que les morceaux de Svart Crown en live sont terriblement efficaces.
18h30, après m’être avalé une crêpe, tassée par une pinte de Coreef, j’assiste à l’invasion de la DM par une bande de morts vivants à la sauce teutonique. Endstille, piliers du black métal germain et fort de 12 années d’une grosse expérience scénique, coulent sur le Motocultor une chape sombre de riffs morbides et puissants. Il n’y a pas à dire ça envoi du lourd, ça braille et ils tiennent méchamment la route question technique… A l’image des compos, la fosse oscille pesamment et lentement sans pour autant en perdre une miette. 45 minutes plus tard, Endstille quitte la scène sous la clameur du pit ; Job is done !
Gagnant du tremplin breton du Motocultor, les rennais de Voight Kampff investissent les planches de la SS pour défendre les titres de leur premier Opus « More Human Than Human ». Distillant un Thrash Métal technique et carré, ils recevront un accueil assez « calme » de la part du public. Avec une orientation vocale plutôt Death, les compos de Voight Kampff sont efficaces et incisives. A mon sens ils ont relevés brillamment le défi du Motocultor : à suivre !
Enfin un interlude de douceur (visuelle) dans ce chaos métallique et overdrivé, avec l’arrivée sur la DM des Crucified Barbara. Pas la peine de vous faire un dessin quant au taux d’occupation de la fosse à cette occasion….. Mia Coldheart (ne pas se fier au nom car elle réchauffe la belle) et sa bande sont aussi agréables à regarder qu’à écouter. La foule est conquise par leur hard rock carré et bien balancé qui vous secoue la couenne. En plus d’être charmantes, les filles maitrisent parfaitement leur set, les titres s’enchainent et nous gratifieront d’un Kill By Death, en guise d’adieu, qui ne déplairait pas à Lemmy. La relève des Girlschool est assurée par les ravissantes suédoises!
Passage à tabac en règle avec les Destroyer 666 qui retournent la SS avec leur Thrash métal teinté de Death. C’est couillu et ça envoi du lourd. On passe du mode contemplatif au mode Slam. Résolument Old School, les australiens sont passés maitres dans l’art de faire headbanger n’importe quel bipède à portée de leur son surpuissant. Encore un bon moment de ce premier jour des festivités.
La nuit tombe doucement sur le site et la fraicheur commence à bien se faire sentir. Fraicheur vite écartée par la prestation d’Enslaved qui fera bruler un paquet de calories aux furieux excités accrochés à la crashbar. Belle prestation des norvégiens avec leur black metal Thrashisant , faisant passer une énergie qui accompagne sans faillir le groupe depuis 20 ans déjà.
Inversion dans le running order entre Aborted et Eluveitie sur la SS, ou ce sont donc les suisses qui envahissent littéralement la scène, fort de 7 zicos. Les conditions sont au top pour que l’osmose du son et de la terre se fasse ce soir. Le ciel est clément, nous sommes en terre bretonnes et quoi de mieux qu’une bonne heure de Folk Métal aux couleurs celtiques pour communier avec le site. Les Eluveitie maitrisent leur sujet, et assènent à coup de bignous électrifiés et autres instruments traditionnels. Le Motocultor vient de se transformer en une gigantesque festnoz métallique. Ce fut incontestablement un des moments forts de cette première journée du Motocultor au vue de l’hystérie collective.
Afin d’achever les derniers êtres vivants encore aptes à mosher, Vader entre en scène pour clore de manière talentueuse cette première journée de l’Edition 2013 du Motocultor. Les polonais nous livrent un set carré et efficace, assortit de riffs assassins et d’une rythmique implacable. Ils auront raison des dernières résistances noctambules des métaleux encore lucides sur le gazon (il n’en reste déjà plus beaucoup d’ailleurs du gazon…).
Allez on plie les gaules et direction le pajot car.. tout à l’heure en fait ça recommence….
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