PAPA ROACH – WAXX
L’olympia Paris
13 Octobre 2017
Encore un incontournable pour moi, de ces groupes que je ne raterais pour rien au monde quand ils passent en concert. Fort de leur dernier et excellent album Crooked Teeth, PAPA ROACH avait rendez-vous avec son public à l’Olympia pour une première dans cette salle mythique dont les murs résonneront encore longtemps de leur performance inoubliable.
Pour ouvrir les festivités, WAXX, projet un peu fou de Benjamin, guitariste de son état (mais pas que) et reprenant à sa sauce des classiques du métal en bousculant les codes.
Le parisien est flanqué d’un batteur et d’un DJ aux samples, le tout chapoté d’un chanteur pour la touche rap. Une fois la surprise passée, la sauce prend rapidement un public bien sensible aux reprises mixées par les parisiens. De METALLICA à RAGE AGAINST THE MACHINE, les compos font mouches, forcement.
La prestation est une bonne mise en chauffe d’un Olympia déjà survolté. Benjamin, au taquet, mène la dance. Le chanteur balance son phrasé rappé, alors que les samples déferlent appuyés par un batteur cognant dur.
Pas grand-chose de plus à dire si ce n’est que la sauce a pris ce soir. L’Olympia a bien apprécié le set de WAXX, qui sort sous une ovation plutôt unanime de la salle. Bravo.
C’est devant un rideau couvrant la totalité de la scène que l’hystérie commençe, lorsque les PAPA ROACH apparaissent en ombre chinoise. Inutile de vous décrire la folie qui s’empare immédiatement de la salle quand le rideau s’affaisse sur un Crooked Teeth assassin, titre éponyme du dernier opus des américains, et au combien efficace.
Jacoby Shaddix est visiblement très content d’être là, pour une première à l’Olympia. Enchainant sur Getting Away With Murder, les Américains enfoncent le clou question efficacité. La foule est au comble du bonheur, les premiers rangs se pressent et n’en perdent pas une miette.
Le rythme reste tout autant soutenu avec une salle qui reprend en chœur Between Angels and Insects, classique du groupe, qui fait toujours un gros effet sur scène.
Jacoby est déjà trempé de la tête au pied. Sa chemise collée au corps, il ne ménage pas sa peine une seconde parcourant la scène de long en large.
Perché sur son estrade, il harangue la foule, alors que Face Everything and Rise vient botter le cul d’une fosse qui commence à ressembler à une succession de circle pit.
Première surprise de ce set avec Geronimo un nouveau morceau inédit avec lequel Jacoby fait participer le public. Nouveau titre plutôt rappé et court.
Le reste de la bande est aussi efficace, bien que beaucoup plus en retrait, excepté Jerry Horton et Tony Palermo qui frappe fort. Le son est au rendez-vous, la setlist aux petits oignons, et l’ambiance parfaite. Le groupe ne laisse que peu de répit au public entre les titres, assenant des morceaux imparables du dernier opus comme Born for Greatness ou encore Periscope qui permettra au public de reprendre son souffle après un Scars intense.
Jacoby tient parfaitement le rythme, la voix est juste, il est impressionnant et donne tout à ses fans. Autre surprise avec cette reprise de BLUR et son Song 2, qui passe plutôt bien en live et repris par les américains.
C’est après un Traumatic ayant fait son effet que l’émotion va atteindre son paroxysme, arrachant de ci de là quelques larmes et beaucoup de cris à un Olympia acquit au groupe. En effet, c’est le moment de la setlist ou PAPA ROACH joue Forever, un de leur titre phare immanquablement repris par la salle entière, qui se termine par un final sur In The End de LINKIN PARK en hommage à son chanteur Chester Bennington disparu en Juillet dernier. L’émotion est à son comble, l’osmose entre le groupe et son public parfaite.
Bien entendu Jacoby ira au contact comme à chaque fois. Comme toujours il se rapproche de ses fans sans retenue. Tapant sur l’épaule des gars de la sécurité, tout sourire, il vient serrer les paluches perché sur les crash barrières.
Il aura aussi revêtu un maillot de l’équipe de France de foot, histoire de montrer son attachement au pays (pas sure que ce soit le meilleur truc, mais bon aux States c’est important). Plaçant également qu’ils croient en l’humanité pour finir sur un « we believe in you ».
C’est déjà le rappel. Jacoby et sa bande reviennent avec du lourd pour se quitter proprement. C’est avec None of the Above qu’ils ouvrent le final, enchainant sur un fondamental du groupe et son album Infest dont ils tireront Blood Brothers, Dead Cell (avec un final sur “Thrown Away“) et surtout l’ultra attendu Last Resort qui finira d’achever le plus endurant des fans.
Le final reviendra à …To Be Loved, aussi incontournable qu’efficace.
Voilà, c’est encore du son plein la tête que je quitte ce temple ou ce sont produit la crème des artistes, tous genres confondus. Aujourd’hui PAPA ROACH vient de rejoindre la longue liste des incontournables de la scène métal, tant par la qualité de leurs prestations que par générosité qui rend leurs concerts si spéciaux. Crooked Teeth passe aisément l’épreuve du live, avec pas moins de six titres joués ce soir.
Ils ont encore donné le meilleur d’eux même, communiant avec leur public comme à chaque fois. PAPA ROACH force le respect. Chapeau bas messieurs.
Crooked Teeth
Getting Away With Murder
Between Angels and Insects
Face Everything and Rise
Geronimo
Born for Greatness
She Loves Me Not
Scars
Periscope
Gravity
Song 2 (Reprise de Blur)
Traumatic
Forever (avec un final sur “In the End” de Linkin Park en homage à Chester Bennington)
American Dreams
Lifeline
Help
[Rappel]
None of the Above
Blood Brothers
Dead Cell (avec un final sur “Thrown Away”)
Last Resort
…To Be Loved
Un petit like sur notre page Facebook serait des plus utile pour nous 🙂