Among The Living
Interview

Entretien avec THERAPHOSA

Nous nous sommes entretenu (en mode confiné)  avec le groupe THERAPHOSA pour parler un peu de leur dernier opus Transcendence


THERAPHOSA – Transcendence

Comment avez-vous vécu cette période de confinement ?

Nous l’avons bien vécu, nous ne sortons que peu et sommes habitués à vivre ensemble.

Sortir votre premier opus dans un environnement pareil c’est plutôt un handicape ou finalement un mal pour un bien ?

Il est évident que le contexte sanitaire n’est pas optimal pour la sortie d’un premier album. Nous avions plusieurs dates de concert de prévues et nous devions faire la promotion de notre album au Hellfest cette année. Malheureusement, la situation actuelle a amené à l’annulation de ces événements.

Belle progression depuis votre EP éponyme en 2018. Avez-vous enregistré cet album dans le même studio à Helsinki en Finlande et fait une fois de plus appel aux services de Jan Rechberger (batteur d’AMORPHIS)?

Non, cette fois-ci nous avons décidé de l’enregistrer en France, à Paris, au studio Sainte-Marthe chez François Caste. Pour des raisons économiques et géographiques et car nous voulions montrer le savoir-faire français dans l’ingénierie sonore. De plus, être en collaboration avec un français est un réel avantage, pour la barrière de la langue par exemple. 

Votre trio tient la route, c’est une belle histoire en plus d’être une réussite musicalement. Quel est le secret d’une cohésion comme la votre (en dehors du lien fraternel).

C’est l’éducation que nous avons reçue qui a mis l’accent sur les liens que nous entretenons. Le passé commun que nous avons tous les trois, mais aussi surement le jeune âge auquel nous avons commencé notre activité.

Il y a un titre en français sur ce nouvel album avec Attrition. Pourquoi ce choix et juste un seul titre ?

Le français est une langue riche, très belle. Bien plus efficace que l’anglais pour exprimer le degré de ses émotions, la complexité de ses idées. De plus, elle est notre langue et il semblait donc important pour nous de l’utiliser, la mettre en valeur. Nous n’avons écrit qu’un morceau en français car la décision a été prise peu de temps avant l’enregistrement. De plus nous voulions d’abord faire un essai.

Définissez-vous encore votre style comme du prog ? Je trouve personnellement que vous naviguez entre plusieurs genres dont parfois même dans des nuances de Black notamment sur The Legacy Of Arachne .

Il est en réalité difficile pour nous de définir notre musique. Le style progressif était un choix par défaut qui semblait le plus pertinent de par la généralité qu’il évoque. Cependant, la réponse la plus appropriée serait peut-être ce que vous évoquez. C’est-à-dire un mélange de genre.

Parlons un peu des thèmes développés sur Transcendence. Sur votre premier EP (2018) vous étiez plutôt axés sur les sentiments primitifs des hommes et leurs influences sur son environnement, est-ce toujours le cas ?

L’EP sortis en 2018 était plutôt axé sur la condition humaine et ses comportements. Il ne comprenait que la vision du guitariste chanteur, Vincent, tandis que l’album est une double vision de certaines notions et concepts. L’EP contenait déjà des notions que nous avons décidé d’approfondir dans l’album.
Comme la notion de Transcendance notamment. Certains thèmes sont et seront surement récurrents dans Theraphosa. La condition humaine, la transcendance en feront partie.

Est-ce toujours Vincent qui écrit les textes pour THERAPHOSA ?

Non, Matthieu écrit aussi les textes désormais. 

Comment fonctionne le groupe au quotidien ? Comment composez vous, à trois ou chacun dans votre coin ?

Vincent compose la majeure partie des morceaux, Matthieu a composé quelques lignes. Si le besoin s’en fait sentir, Matthieu et Martin réarrangent leurs parties.

Transcendance a été bien reçu par la critique visiblement, comment voyez vous l’avenir de THERAPHOSA à court et moyen terme (concerts, vidéos) ?

Nous espérons pouvoir faire des dates de concerts et soutenir notre premier album sur scène. Plus généralement, nous aimerions mener à bien les projets que nous avions avant la crise sanitaire. 

Sur le long terme, nous espérons simplement pouvoir continuer à partager notre musique avec tous ceux qui le souhaitent. 

Vous avez eu une belle review dans Metal Hammer, l’international vous fait un bel accueil ? 

En effet, que ce soit en Allemagne, en Angleterre ou même en France, nous avons pu apprécier de très belles critiques à notre égard.

Votre rapport aux réseaux sociaux à changé il semblerait par rapport à notre dernier entretien (fin 2018), c’est un « mal » nécessaire pour vous ?

Nous n’avons jamais été des adeptes des réseaux sociaux. Néanmoins, nous y sommes plus présents car ils nous permettent de communiquer directement avec ceux qui nous suivent mais aussi de pouvoir interagir avec les professionnels de la scène metal.

Le problème des réseaux sociaux est principalement celui de la vie privée et du contrôle des informations personnelles que nous souhaitons partager. Cependant, le fait de réunir une grande partie du monde en un seul et même endroit permet une communication bien plus aisée.

Quel est le model économique du groupe, comment financez-vous THERAPHOSA ?

Nous avons la chance d’avoir une famille dont le support psychologique et économique est sans faille.

A titre personnel, y’a-t-il un ou plusieurs parmi vous trois qui vit de la musique ?

Aucun de nous ne vit de la musique pour le moment.

Que peut on vous souhaiter pour la suite ?

Que Theraphosa soit un digne représentant du metal français.

Le mot de la fin est pour vous.

Tout d’abord, merci à vous pour cet entretien. D’à nouveau nous donner une tribune afin que

nous puissions nous exprimer à propos de notre travail.


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