Among The Living
Live Report

HELLFEST Open Air 2024 Day 3 – Samedi 29 juin

HELLFEST Open Air 2024

Day 3

Samedi 29 juin



La pluie en Guest Star

 

Dernière ligne droite pour cette édition 2024 qui m’aura (surtout mes pieds) mis à rude épreuve. Mais la douleur fait partie du plaisir parait-il (sur le coup j’aurais bien éviscéré le débile qui a pondu ce truc).
Le HELLFEST c’est aussi cela. Des « crispations », comme la bière qui augmente (en taille et en prix), la pluie et le feu d’artifice aux abonnés absents, mais surtout des plaisirs nombreux. Retrouver les potes, cette magnifique ville de Clisson, l’esprit du site (car oui il y en a bien un et il est souvent grammé) et, bien sûr, les groupes.

 

Ce samedi sera gratiné question météo. J’avoue qu’en me levant ce matin pour attaquer dès l’ouverture, les trombes de flotte m’ont convaincu de faire ma seule « grasse matinée » du week-end.
C’est un des gros atouts du HELLFEST qu’il faut bien souligner : l’état du site après les grosses draches. Il reste impeccable ! Et c’est dans cette ambiance humide et couverte que j’attaque ma journée par un groupe pour qui j’ai beaucoup d’affection et de respect : ANVIL.

ANVIL

Les canadiens n’ont pas bougé d’un Iota depuis le début des 80’s. Pour les plus jeunes qui ne connaissent pas ce groupe « à part », pionniers du Heavy Metal, je vous conseille le documentaire Anvil! The Story of Anvil.
Trio souvent loufoque et grimaçant, ils n’ont rien changé à leur set depuis les années 80 où je les ai vu pour la première fois. Avec Steve « Lips » Kudlow à la gratte et au chant, et son vieux compère d’infortune Robb « Robbo » Reiner à la batterie, ils sont accompagnés de Chris Robertson à la basse depuis 2014.
Jamais avare de sourires, Lips nous sortira le « grand » jeu avec son fameux dildo en guise de bottle neck vibrant : Metal on Metal. J’ai kiffé !



RHAPSODY OF FIRE

Après un RHAPSODY OF FIRE qui m’aura laissé de marbre (j’avoue que le Power Metal symphonique et démonstratif comme celui-ci me gave, mais je reconnais la performance), je vais me prendre avec l’ami Phil une bonne binouze avant d’aller voir les BLACK STONE CHERRY.



BLACK STONE CHERRY

Et là c’est davantage dans mes cordes. Le rock biberonné au blues du quatuor fait mouche bien qu’ils n’aient pas emmené leur soleil du Kentucky. Ils n’ont pas d’actualité récente mais cela fait plaisir de les voir sur scène au HELLFEST pour leur unique date Française.
Fidèle à son habitude, Ben Wells (guitare soliste) cavale sans arrêt, utilisant pleinement la Snakepit de METALLICA. John Fred Young est également un électron libre derrière ses fûts, et il cogne dur. Me and Mary Jane ouvre le set et enflamme le pit d’entrée de jeu. Le son est au top et la voix de Chris Robertson toujours aussi chaude et impeccable. Un MUST.



WAYFARER

C’est également avec d’autres ricains que je vais prendre une bonne claque dans la gueule. WAYFARER vient directement de rentrer dans ma playlist tant leur musique m’a conquis.
Distillant un Rock empruntant au Black Metal mais aussi au Stoner finalement, on fait ici le grand écart entre la Temple et la Valley (mais le chant les place de fait à la TEMPLE).
Leur set est carré et ultra efficace, à la fois épique et sombre, à l’image d’un far West hostile et sans pitié.  Ce sera une de mes révélations de cette édition du HF.



LEGION OF THE DAMNED

Autre moment fort sous les tentes, c’est le set de LEGION OF THE DAMNED avec leur Thrash bien sale. Ça aussi ça me cause. Ils ne font pas dans la dentelle et envoient sans prendre de gant. On est venu pour ça et je ne suis pas le seul. Ça remue sévère dans la fosse et les bataves font mouche. Bravo.



Skálmöld

Changement de décor avec les joyeux Trolls/Vikings de Skálmöld et leur musique oscillante entre la bourrée heavy Metal et le viking Metal. Je ne savais pas trop quoi en penser, et je dois dire que les gus maitrisent sérieusement leur sujet. Je dois avouer que ce que j’en ai vu m’a plutôt plu.



Yngwie Malmsteen

Autre moment que j’attendais avec impatience et suspicion, le passage d’ Yngwie Malmsteen. Le prodige de la 6 cordes ne me fait plus rêver depuis des décennies maintenant et il me tardait de le voir sur scène afin de confirmer que la légende était encore vivace.
Sur album Malmsteen m’a définitivement perdu après Odyssey (1988).
Et là j’ai pris ma claque. La setlist est bien équilibrée et le son impeccable.
Ouvrant sur Rising Force, je plonge directement dans les 80’s. Même topo avec Heaven Tonight et Trilogy Suite Op: 5, où mon adolescence vient botter le cul du quinca que je traine sur mes vieux os. Mais ça fait un bien fou !
Malmsteen est très bien entouré et notamment avec Nick Z Marino au chant et clavier. Le set a tenu ses promesses et j’ai revu mon jugement, du moins en live.



EXTREME

Autre groupe donnant dans la Maestria et suivant Malmsteen sur les Mainstages, EXTREME. Perso je n’ai jamais été fan, mais il faut reconnaitre que leur set est rudement bien ficelé. Le duo Cherone / Bettencourt est rodé, voire un peu trop je pense, mais cela manque de spontanéité.
Ce n’est pas pour moi.



MASS HYSTERIA

Il commence à flotter et il n’y a rien de pire pour un photographe que la pluie. Mais il faut que je retourne sur la Main1 car nos frenchie de MASS HYSTERIA vont se produire. Pour l’évènement ils ont négocié le Snakepit des Mets pour y mettre leurs ultras fans.
Pas de politique ici ce soir bien que l’on soit à la veille des élections, mais juste de l’amour à se partager au sein du HELLFEST. Cette enceinte préservée où ne doit s’exprimer que le Metal.
Mouss ne commettra pas l’erreur des Lofo et c’est judicieux.
Malgré la pluie les gars vont au contact, et envoient un trio gagnant d’entrée de jeu. Ils ouvrent avec Mass Veritas tiré de leur dernier opus Tenace. Finalement le message est bien là, à la MASS quoi. Le public réagit au quart de tour. C’est la guerre.
L’enchainement de Positif à bloc et Chien de la Casse vient briser les dernières résistances de la foule couverte de ponchos.
C’est du très bon MASS que l’on a ce soir, c’est clair. Ils feront la part belle à Maniac, jouant 4 titres de l’album. Le quarté final sera imparable. Avec L’enfer des dieux, Tenace, Contradiction et Plus que du Metal, les Mass ont cassé la baraque.
Avec 11 albums au compteur, les patrons du Metal français ont prouvé ce soir qu’ils étaient toujours aussi pertinents et essentiels.  Bravo !

La pluie s’installe pour Bruce Dickinson, mais visiblement cela ne l’empêchera pas de livrer un set remarquable dont je ne verrai que les 3 derniers titres de la console son d’où j’attends les « patrons ».



METALLICA

Il est 22h45 quand retentit It’s a Long Way to the Top (If You Wanna Rock ‘n’Roll) d’ACDC. Le public est impatient et cela se voit. De mon perchoir j’ai l’impression qu’il y a une armée de capotes qui assiste au concert et rien d’autre. Il faut dire que c’est le déluge.
The Ecstasy of Gold sonne l’entrée en scène des Mets, et la pluie semble hésiter à s’arrêter.
Creeping Death entame le concert et la fournée des pains. Je ne sais pas si c’est moi, mais je les ai trouvés carrément approximatifs sur ce début de set. Et ce n’est pas For Whom The Bells Tolls qui viendra réaligner le tir.
Lars et Rob semblent tenir la baraque, livrant une section rythmique implacable et juste, ce qui n’est pas vraiment le cas de James et Kirk. 
Le choix de L’Aventurier d’Indochine comme « hommage » à la France par Kirk et Rob (au chant) ne sera pas mémorable. Enfin si, mais ce ne sera pas pour les bonnes raisons. Raté.
Qu’importe le vin pourvu qu’on ait l’ivresse, le public est ravi et c’est bien là l’essentiel. Avec METALLICA de toute façon on vient pour communier. Leurs compositions sont le ciment fédérateur entre les générations de Metalleux et c’est indéniable. On leur pardonne tout.



Setlist METALLICA

Creeping Death
For Whom the Bell Tolls
Hit The Lights
Enter Sandman
72 Seasons
Too Far Gone ?
L’aventurier – Indochine
The Day That Never Comes
Shadows Follow
Orion
Nothing Else Matters
Sad but True
Lux AEterna
Seek & Destroy
One
Master of Puppets


 

 

 

 

 

 

 

 

Related posts

SHAARGHOT @La Cigale, Paris 2025

Martine VARAGO

Paris Métal France Festival V

Stephan Birlouez

MASS HYSTERIA – Saint Remy De Provence – L’alpilium

Stephan Birlouez

Lacher un commentaire

* Utiliser ce formulaire implique que vous êtes d'accord pour que nous stockions les informations que vous nous confiez.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.